Vous êtes entré dans cette interminable période où vous faites du gras ? Comme les phoques sur la banquise. Vous ne subirez toutefois pas le même sort que les canards, mais au printemps, diktat de la minceur oblige, vous vous précipiterez sur les «  bons plans  » pour rentrer dans le maillot.

Mais comment enrayer cette prise de poids hivernale, cette envie de manger plus qu’aux beaux jours ? Si on mange plus en hiver, on a envie de dire que c’est parce qu’on n’a rien d’autre à faire… Et, puis, il y a les fêtes de fin d’année, qui lancent la saison des voraces. En réalité, notre corps est réglé comme une véritable horloge qui sait ce qui lui est nécessaire et quand.

Prenons dans l’ordre. La baisse de la luminosité et de la longueur du jour nous rend morose à cause d’une carence en vitamine D. La fatigue et la dépression saisonnière engendrées par le manque de lumière nous donnent envie de raffermir nos forces en engloutissant des plats bien plus caloriques qu’en été. Notre état de fatigue et de dépression passagère nous fait compenser. Chocolat, gâteaux, bonbons, on cherche le sucre, car cela augmentera le taux d’insuline qui enverra au cerveau, au bout d’un processus complexe, l’hormone du bonheur : la sérotonine. Cela tombe bien, le pull péruvien que l’on n’osait plus mettre cachera la prise de poids.  Mais, surtout, le corps a besoin de se réchauffer, car, avec la baisse de la luminosité, c’est évidemment l’arrivée des premiers frimas. On a davantage envie d’avaler une fondue savoyarde quand les après-skis sont gelés que lorsqu’on rêve d’une pièce climatisée le 15 août.

 

Des calories pour carburant

Notre corps, dont la température est très précise et qui n’en aime pas les variations, a besoin de calories comme carburant pour se réchauffer. Une bonne excuse pour arrêter le sport et devenir mollasson tout l’hiver. Si vous en brûlez trop, il en redemandera. La thermorégulation du corps va s’élaborer selon plusieurs stratégies. Il faut réchauffer en priorité les parties vitales, situées plutôt au centre du corps. Alors les extrémités, par où s’évacue d’ailleurs la chaleur corporelle, ne sont pas prioritaires. D’où les mains et pieds froids en hiver.

Pour réchauffer le corps, c’est une vraie chaudière qui se met en route. L’activité métabolique doit tourner à fond, le corps va alors chercher les calories des sucres, puis, s’il le faut, celle des graisses.

Pas étonnant qu’il sonne l’alarme en vous donnant envie de prendre un plat très riche pour jeter ce qu’il faut dans la chaudière.

Alexandre Marsat

Chronique réalisée en collaboration avec le Mag de Sud Ouest.

 

Photo by Burst from Pexels

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