En plein pic de pollen, on attendrait plutôt une bonne nouvelle du côté des scientifiques. Une solution miracle qui bloque illico les allergies comme on se met à attendre une bonne alerte aux précipitations.

Eh bien non, rien à l’horizon. Sauf ces traînées de poussières de pollen qui envahissent l’atmosphère.

En fait, les chercheurs ont le sens du timing… Ils se sont penchés sur le nombre grandissant d’adultes qui se mettent à devenir allergiques. Légende urbaine ? Non, il n’y a pas d’âge pour devenir allergique. Jeune retraité ou étudiants, vous pensiez échapper aux allergènes. C’est mort. Et croire que l’allergie se déclenche uniquement pendant l’enfance est à ranger aux nombreux rayons des fakenews.

Aujourd’hui un quart de la population est devenue allergique. Quand on sait qu’en 1970, cela concernait seulement 2% des personnes, il y a de quoi se poser des questions.

La faute à la pollution ? C’est facile d’accuser toujours les mêmes… mais c’est juste.

A l’extérieur, seuls les pollens agissent. En réalité, ils ne sont pas tout à fait seuls car leurs effets allergisants peuvent être augmentés par la pollution atmosphérique. Non seulement cette dernière fragilise déjà les personnes touchées par des maladies respiratoires comme l’asthme et en plus, en modifiant leur structure, elle augmente leur agressivité. Car c’est bien à une attaque que l’organisme d’un allergique pense réagir.

Et vous avez raison de redouter le soleil en plein crise allergique : le soleil qui favorise la floraison augmente aussi la pollution. Le début du cercle vicieux.

Mais comme les idées reçues sont tenaces, les adultes qui font de l’allergie n’y croient pas, laissant ainsi la situation dégénérer.

Et la proportion d’allergiques ne va pas cesser d’augmenter comme le rappelle LeMonde.fr  : « En 2050, 50 % de la population occidentale sera touchée, prévoit l’Organisation mondiale de la santé, qui classe l’allergie au 4e rang mondial des maladies après le cancer, les pathologies cardio-vasculaires et le sida. »

Et avec le réchauffement climatique, la saison pollinique ne cesse de s’allonger…

Bon printemps !

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