Après seulement deux ou trois jours de grand soleil, certains feraient la danse de la pluie pour voir les nuages apparaître… Sont-ils fous ? Non, juste allergiques. Et ils traquent les particules en suspension pour mieux les éviter comme d’autres traquent la moindre miette de pain et font briller le plancher.

Car ils redoutent l’éternuement. Mais pourquoi le pollen fait-il éternuer les allergiques ? Quand on sait que 20% de la population subit les allergies respiratoires, on ne peut pas les soupçonner de somatiser.

Car l’éternuement est l’un des premiers symptômes visibles et surtout… audibles de l’allergie. Celle-ci est donc liée à des allergènes soit intérieurs soit extérieurs. A l’intérieur, place aux poils de chats, chiens et acariens… A l’extérieur, seuls les pollens agissent. En réalité, ils ne sont pas tout à fait seuls car leurs effets allergisants peuvent être augmentés par la pollution atmosphérique. Non seulement cette dernière fragilise déjà les personnes touchées par des maladies respiratoires comme l’asthme et en plus, en modifiant leur structure, elle augmente leur « agressivité ». Car c’est bien à une attaque que l’organisme d’un allergique pense réagir.

Une centaine de pollens allergisants

Bref, la muqueuse respiratoire est plus fragile et doit faire face à un pollen dont l’allergénicité est plus forte. Le soleil qui favorise la floraison augmente aussi la pollution. Le début du cercle vicieux. En France, on compte une centaine de pollens allergisants parmi les arbres, les graminées et les herbacées.
La voie est ouverte pour la réaction allergique le plus souvent caractérisée par une rhinite ou une conjonctivite. Aux éternuements suivront le nez qui coule, avec les yeux et le nez qui démangent. C’est une réaction excessive de l’organisme au contact des pollens allergisants. Revenons à l’éternuement.

Le pollen se caractérise par des poussières plus ou moins fines transportées par le vent sur des dizaines de kilomètres. C’est pour cela que la voiture, le vélo, le linge… peuvent être recouverts de jaune alors que vous aviez soigneusement évité les arbres.
Nous respirons ces petites poussières. Le début des problèmes pour les allergiques. Alors que les pollens ne présentent pas de risque, l’organisme d’un allergique va rejeter ces poussières qui viennent d’entrer en contact avec la muqueuse des fosses nasales. Le meilleur moyen de s’en débarrasser est alors l’éternuement. Avec une vitesse moyenne de 200 kilomètres/heure, les poussières de pollen n’ont qu’à bien se tenir.
Mais l’inflammation des fosses nasales est là, et la rhinite allergique bien installée.

 

Chronique réalisée en collaboration avec le Mag de Sud Ouest. http://www.sudouest.fr/lemag/

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