nez qui coule et rhume en hiver

Et voilà, c’est reparti. Tous les ans, à la même saison, impossible de sortir dehors sans avoir la goutte au nez. Peu élégant. On ne peut pas incriminer le pollen, la nature est en plein sommeil. Alors pourquoi diable le nez coule-t-il sans qu’on ait de la fièvre ou qu’on éternue ? Pour comprendre, il faut aller au cœur de cet appendice.

Plus exactement, dans les fosses nasales. Le nez sert avant tout à respirer mais, pour éviter d’ingérer n’importe quoi au passage, il fonctionne comme un vrai filtre à air. Au premier rang, on trouve les poils, qui retiennent poussières et autres corps étrangers. Mais ces poils ne sont pas assez efficaces. Ils trient le plus gros, en quelque sorte. Un petit éternuement face à ce chatouillement, et tout est censé repartir dehors.

Les éléments qui parviennent à passer cette première barrière se retrouvent dans les fosses nasales, recouvertes de muqueuse. Un lieu humide où est fabriqué le mucus en quantité. Eh oui, comme la truffe de notre meilleur animal de compagnie, notre nez doit être constamment humide, mais à l’intérieur. Car le mucus produit sert à bloquer toute microparticule qui s’introduit ici pour protéger nos poumons.

Dès que l’un de ces micro-organismes se présente, c’est l’alerte générale. La muqueuse sécrète en masse du mucus dans les fosses nasales, et les globules blancs arrivent, avec la dilatation des vaisseaux, pour s’attaquer à l’intrus.
Pour se débarrasser des particules, des cils minuscules se mettent à battre depuis l’avant vers l’arrière, ce qui permet d’évacuer l’ensemble avec le mucus. Plus prosaïquement, les fosses débordent. La plupart du temps, nous n’avons pas besoin de nous moucher ni de renifler, ce même le plus discrètement possible… Nous l’avalons sans nous en rendre compte grâce à ce ballet de cils.

Dans la journée, ce n’est pas moins d’un litre de liquide qui est ainsi recyclé. Quand on vous dit que le lieu est humide…
Car, en dehors des attaques, le mucus doit être sécrété pour humidifier et réchauffer l’air inspiré. C’est là que l’hiver entre en jeu. Ou plutôt le froid. Il va bloquer le mouvement des cils en dessous de 10 °C.
Le mouvement de l’avant vers l’arrière n’est plus assuré. Le liquide coule alors sans contrôle au bout du nez. Phénomène accentué avec la différence de température de l’air inspiré confronté au mucus humide. Un peu de vapeur d’eau, et tout repart en avant. Mettre un foulard sur le nez peut être efficace. Les motards et les coureurs le savent bien, eux…

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