Reconditionnement de produits électriques et électroniques. Crédit : Back Market

Les consommateurs à l’état confiné se sont jetés sur le matériel informatique et les téléphones reconditionnés. La plateforme française Back Market, qui a un pied à Bordeaux, profite de l’envolée pour lever des fonds et attaquer le marché américain

Plus de 85% des Français changent leur téléphone alors qu’il fonctionne encore. L’ADEME estime à 30 millions le nombre de smartphones qui dorment au fond des tiroirs. C’est un véritable trésor que compte bien exploiter le (re)commerce en donnant une deuxième vie à vos objets et en allégeant nos poubelles. Petit tour de piste autour de l’économie circulaire.

Back Market part à la conquête de l’Ouest

« Nous voulons faire changer un secteur qui n’a pas bougé depuis plusieurs dizaines d’années. Notre objectif ? Devenir la plateforme de référence mondiale en produits reconditionnés ! », explique Thibaud Hug de Larauze, CEO de Back Market. Pour satisfaire à son ambition, la start-up française installée à Bordeaux a levé, en mai dernier, pas moins de 110 millions d’euros pour son développement à l’international et plus particulièrement aux USA.

Rouler pour l’économie circulaire

« Notre objectif est de faire circuler le plus possible les produits électriques et électroniques. Plus ils seront consommés longtemps et plus leur impact sur l’environnement sera faible. Notre rôle consiste à mettre en relation des reconditionneurs qui changent les pièces défectueuses et les consommateurs. », ajoute Thibaud. Si la filière se structure, il existe encore une certaine hétérogénéité dans la qualité fournie par les reconditioneurs. Pour y palier, les Chambres des métiers et de l’artisanat, soutenues par l’ADEME, ont créé un label répar’acteurs.

Une prise de conscience durable ?

Des ventes multipliées par deux pendant le confinement. Effet du télétravail et de la baisse de pouvoir d’achat ? Pas que. On observe en effet une évolution du comportement des consommateurs qui évaluent de plus en plus l’impact écologique de leurs choix, notamment chez la nouvelle génération. Mais il reste un gros point noir au tableau : l’obsolescence programmée. Pour boucler le cercle vertueux de l’économie circulaire du high tech, les fabricants devront l’abroger et trouver un nouveau modèle économique.

Sophie Nicaud

 

Economie circulaire.
Crédit : Recita

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