5G

Les partisans de la 5G n’hésitent pas à comparer l’arrivée de cette technologie à une véritable révolution. Aussi importante que l’électricité au XIXe siècle ou la voiture au XXe siècle.

Il faut dire que la 2G a permis l’arrivée de la téléphonie mobile, la 3G de surfer sur internet depuis nos mobiles et la 4G de bénéficier d’une vitesse de téléchargement suffisante pour bien des usages. Le tout a modifié notre rapport à notre environnement et au temps. Pensez aux applis pour éviter les bouchons, réserver un hôtel, payer, gérer vos comptes en ligne, vérifier le passage du bus devant vous, envoyer ou diffuser des vidéos, etc.

Alors pourquoi la 5G ? Cette 5ème génération est avant tout promue pour sa rapidité de connexion : ce serait la fin des temps de latence grâce à un débit vingt fois plus rapide. Un effet wahou qui, finalement avouons-le, ne révolutionnera pas vraiment la vie des utilisateurs que nous sommes.
Elle sera utile pour les entreprises. Comment ? Tout tient dans la diffusion des ondes. Aujourd’hui, la 4G passe par des antennes relais qui balayent une zone pour irriguer nos smartphone. La 5G enverra des ondes de bien plus hautes fréquences mais sur un espace plus réduit, ciblant directement les terminaux. Cette ultra-connectivité permettra des révolutions techniques pour les objets intelligents, les voitures autonomes, la réalité virtuelle augmentée ou encore les opérations chirurgicales à distance par robot.

Smart city ou citta slow ?

Car en réalité, la 5G est avant tout faite pour les objets dits connectés comme les machines dans les usines, les robots que l’on a déjà à la maison ou encore pour la « smart city ». Cette ville intelligente pourra en effet se développer en interconnectant tout. Imaginez des voitures intelligentes qui freinent quand le feu (lui-même connecté) passe au rouge.

Cette course au « toujours plus vite et plus connecté » a de nombreux opposants. Face à cette ultra-connectivité de la « smart city », beaucoup veulent une « citta slow », une lente où l’on prend le temps.
Côté nocivité des ondes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’alarme dans un rapport rendu en janvier : « ces évolutions technologiques vont modifier les modalités d’exposition de la population, et nécessiteront d’adapter les méthodes de mesure et d’évaluation ».

Et cela soulève de nombreuses questions sur les risques de cyber-sécurité dans un monde où 500 milliards d’objets seront connectés en 2030. Certains pays veulent ainsi fermer la porte au mastodonte chinois Huaweï.

Image par Gerd Altmann de Pixabay

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