pollution intérieure de nos maisons

Votre appartement ou votre maison est bien souvent plus polluée que l’air extérieur. Les polluants se nichent partout. On fait le tour du propriétaire.

Avec ces températures hivernales, vous n’osez pas ouvrir vos fenêtres pour aérer votre intérieur ? Du bon sens : on ne va pas perdre plusieurs degrés pour quelques minutes d’aération.
Mais à y regarder de plus près, il faudrait pourtant prendre soin de bien ventiler sa maison ou son appartement pour faire sortir tous les polluants qui stagnent chez nous.

C’est un véritable enjeu de santé publique. Passant pas moins de 90% de notre temps à l’intérieur, nous nous exposons à différents types de polluants. Pour l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire), la pollution intérieure est responsable de 20.000 morts et déclenche de nombreuses maladies. En premier lieu des broncho-pneumopathies (les fameuses BPCO), des maladies cardiovasculaires ou encore des cancers du poumon.

1- Les meubles, réservoir à polluants

C’est la pollution la plus médiatisée, celle des fameux COV : les composés organiques volatils. Ils peuvent se dégager en nombre des meubles, de la peinture, des objets de décoration car ils se logent dans les colles, les déodorants, les peintures, les vernis, les produits ménagers… Oui partout autour de vous.
Or, parmi ces COV, certains composés sont toxiques comme le formaldéhyde, le benzène, les solvants organiques, … reconnus cancérogènes. Ces COV vont se libérer longtemps à température ambiante.

2- Le monoxyde de carbone

Une chaudière mal entretenue et le risque est grand de voir s’échapper un gaz mortel : le monoxyde de carbone. Responsable de 4.000 intoxications et d’une centaine de décès par an, c’est la bête noire des pouvoirs publics car il peut être évité en faisant réviser et ramoner ses appareils de chauffage ou encore en ayant une bonne ventilation. Inodore, le gaz créé des maux de tête, des vertiges puis des nausées. Et même l’asphyxie si le gaz est trop concentré et si les symptômes n’ont pas été reconnus à temps.
Attention la combustion de bougies et d’encens dégage ce gaz nocif tout comme les chauffages d’appoint au gaz ou au pétrole.

3- Les pesticides et insecticides rentrent à la maison

Vous voulez maintenir les fenêtres fermées à cause de la pollution extérieure ? C’est une mauvaise idée. L’air intérieur étant souvent plus pollué que l’air extérieur. Les pesticides eux-mêmes font une entrée remarquée dans notre maison. Si jamais vous traitez vos plantes d’intérieur, les pesticides se dispersent aussi chez vous. Logique.
De même, le traitement antipuce des chiens et chats nous exposent à de puissants insecticides neurotoxiques. Et ce n’est pas anodin, l’Inserm a alerté en 2015 des conséquences de cette exposition en particulier chez les enfants. Les chercheurs ont mis en évidence « une baisse significative de leurs performances cognitives, en particulier de la compréhension verbale et de la mémoire de travail ».

4- Le tabagisme passif

Toutes ces substances toxiques ne doivent pas nous faire oublier les pollutions que l’on peut éviter facilement. Au premier rang de ces polluants, il y a la cigarette que votre entourage préférera vous voir fumer dehors. Il fait trop froid ? Couvrez-vous… sinon profitez-en pour arrêter.

5- Quand l’humidité génère des polluants

Elle, aussi, n’est pas à négliger. Si l’humidité n’est pas un polluant, elle va favoriser le développement des acariens ou encore des moisissures et des bactéries venant vicier l’air ambiant.
Là encore, une bonne VMC et une aération quotidienne vous fera… changer d’air.

Alexandre Marsat

 

 

Article publié sous le contrôle et la responsabilité
éditoriale du directeur de la publication de Curieux !
Avec le soutien de L’ARS Nouvelle-Aquitaine et de la région Nouvelle-Aquitaine.

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