Modern medical worker giving injection with vaccine to unrecognizable female patient into shoulder, high angle view shot

Les doutes subsistent sur les premiers vaccins développés mais le masque pourrait constituer une meilleure protection que prévue

États-Unis : le masque comme vaccin ?

Une étude de l’université de Californie avance le fait que les masques pourraient jouer un rôle équivalent à celui d’un vaccin. Alors qu’on estime généralement que ces masques faciaux empêchent uniquement de diffuser le virus mais pas de s’en protéger, ce travail montre que le port du masque diminue la charge virale que l’on peut recevoir. Or, elle souligne que plus la quantité de virus reçue est faible, plus on a des chances de développer une forme asymptomatique de la maladie. Et des données recueillies depuis quelques semaines montrent aussi que même une faible charge virale peut provoquer une forte réponse immunitaire. Cela créerait donc une forme de vaccination.

Grande-Bretagne : recevez volontairement le virus…

Une étude britannique va inoculer le SarsCoV2 à des volontaires humains pour vérifier l’efficacité d’un vaccin. Dès janvier, des cobayes adultes, volontaires et en bonne santé vont participer à ce test. Ils seront en quarantaine et accepteront de recevoir le virus quelques temps après un vaccin prometteur. Habituellement, on crée un groupe test qui vit normalement et l’on compare après quelques semaines la prévalence de la maladie dans ce groupe par rapport à un autre groupe qui n’a pas reçu le vaccin. Ce nouveau processus jamais employé est plus rapide et les résultats directement vérifiables mais il pose d’énormes questions éthiques et sanitaires. Il se fera sous la supervision du London Imperial College qui affirme avoir déjà plusieurs centaines de volontaires

États-Unis / Russie : doutes sur les vaccins

Le maire de New-York a décidé qu’il ferait tester le vaccin à venir par une commission indépendante avant de l’autoriser dans sa ville. Pour lui, le vaccin promis par Donald Trump n’inspire pas confiance car il est développé trop tôt. La pression est telle pour qu’il sorte avant les élections que le président a traité de « fou furieux » le chef de l’administration de la santé qui estimait raisonnable une sortie de vaccin à l’été 2021.

D’un autre côté, Sputnik V, le vaccin russe, continue de faire des remous. Les données publiées la semaine dernière dans Lancet ont suscité des critiques, notamment de maquillage des chiffres qui seraient trop identiques d’un essai à l’autre. Le laboratoire russe mis en cause a répondu point par point aux attaques. Pendant ce temps, la Russie a fourni 35 millions de doses à l’Ouzbekistan tout en poursuivant un test à grande échelle à Moscou. Le Kazakhstan, l’Inde, le Mexique et deux états brésiliens ont également commandé ces vaccins.

Jean-Luc Eluard

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