covid19People in the city. Persons in a masks. Coronavirus theme. Couple walks during quarantine.

Cette fois-ci, on y est : dans tous les pays d’Europe, le nombre de cas augmente et les hôpitaux se remplissent. A cela, les Australiens ont trouvé une explication : le virus résiste dix fois mieux au froid qu’à la chaleur

1- Europe : messes interdites en Slovaquie et Madrid confinée

Devant la recrudescence des cas qui semble incontrôlable, les pays prennent des mesures drastiques : le masque est obligatoire dans toutes les communes de Slovaquie, tous les événements publics sont annulés, y compris les messes. Les salles de sport sont fermées, de même que les piscines; et les restaurants ne devront plus servir que des plats à emporter. Même chose en République Tchèque où les écoles ferment pour passer en enseignement à distance. Ce sont les mesures les plus strictes d’Europe.

L’Espagne est le pays d’Europe le plus touché et des mesures fortes ont été prises, notamment un reconfinement général à Madrid et sa banlieue qui touche 4,8 millions d’habitants. La Belgique a fermé les bars pour un mois à Bruxelles. Dans tout le pays, les gens ne doivent être en contact qu’avec trois personnes par mois en dehors de leur famille et un couvre-feu a été établi à 23 heures.

2- Australie : le virus aime le froid

Le virus survit plus longtemps sur des surfaces lisses et a des températures plus fraîches. Le CSIRO, le centre national de la recherche australienne, spécialisé dans l’étude de la durabilité des virus et il a trouvé que le SARS-CoV-2 est « particulièrement robuste » et survit jusqu’à 28 jours sur des surfaces lisses comme un téléphone ou des billets de banque à une température de 20 degrés. Il est moins à l’aise sur des surfaces poreuses comme le coton. Par ailleurs, sa durée de vie est de moins d’un jour quand on dépasse les 40°C. Ce qui pourrait expliquer notamment pourquoi il a fréquemment infecté des abattoirs où l’on trouve des températures basses et des surfaces lisses.

Mais surtout, cela explique qu’il redevient incontrôlable en Europe à l’approche de l’hiver. Une baisse des températures de 6°C décuple ses chances de survie. Malgré tout, le CSIRO précise que la contamination directe est nettement plus fréquente que celle via des objets.

3- Allemagne : l’armée entre en scène

La chancelière Angela Merkel a conclu un accord de partenariat avec les 11 plus grandes villes du pays qui définit des actions à mettre en place en fonction de seuils de contamination. A partir de 35 cas pour 100.000 habitants, des experts du Robert Koch Institut (équivalent de l’Institut Pasteur) devront conseiller la cellule de crise locale. Des spécialistes de la Bundeswehr (force armée fédérale) seront appelés en renfort pour la coordination des moyens. Au delà de 50 cas pour 100.000 habitants, l’obligation du masque sera étendue à l’extérieur, les horaires d’ouverture des restaurants seront limités et leur autorisation de vente d’alcool limitée. Si l’accroissement des cas se poursuit « des restrictions ciblées seront inévitables. »

Jean-Luc Eluard

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