Ski lift station in mountains at winter. Alpine winter mountain landscape. French Alps covered with snow in sunny day. Val-d'Isere, Alps, France

L’approche des vacances voit fleurir des mesures préventives en ordre dispersé. L’Europe sait que ces congés d’hiver sont un écueil où pourraient échouer les politiques sanitaires actuelles.

 

Europe : des stations de ski ouvertes en Suisse et Autriche, fermées chez les voisins

Après la position acrobatique de la France concernant le ski, c’est toute l’Europe (essentiellement alpine) qui avance en ordre dispersé sur le sujet. Très ferme, l’Allemagne a demandé que les stations européennes soient fermées et Angela Merkel souhaite que ses concitoyens renoncent à tous leurs déplacements pour les vacances. Presque sur la même ligne, le premier ministre italien a appelé à « laisser tomber les vacances à la neige ». Il appelle l’Autriche à faire de même. Appel relayé par le ministre-président bavarois.

Mais l’Autriche a fermement rejeté ces demandes, arguant que « les vacances d’hiver en Autriche seront sûres. Nos stations ont mis en place des systèmes de sécurité très complets ». Le pays va d’ailleurs procéder, comme la Slovaquie précédemment, à un test d’ensemble de sa population avec le test antigénique rapide. Le tourisme compte pour 15% du PIB autrichien. L’hiver dernier, la station d’Ischgl a été en grande partie responsable de la propagation du virus en Europe, alors même que la réalité du virus était connue.

Plus discrète, la Suisse (qui ne fait pas partie de l’UE) a ouvert ses stations et compte sur le masque et la distanciation pour maintenir la sécurité. Relativement épargnée par la première vague, la Suisse est durement touchée par la deuxième. Enfin, la Finlande a demandé à ne pas fermer ses stations même si une décision européenne était prise. Elle met en avant son très faible taux de contamination associé au fait que l’essentiel de son tourisme hivernal est local.

Espagne, Angleterre, Allemagne : Noël en famille menacé ?

Les rassemblements familiaux pour Noël ne devront pas excéder six personnes a annoncé le premier ministre espagnol. « Ce n’est pas un chiffre qui sort de nulle part. Les professionnels de santé et les scientifiques estiment qu’il est suffisamment restrictif pour éviter une nouvelle vague d’infection ». Mais la Catalogne et Madrid proposent plutôt 10 personnes.

En Allemagne, Angela Merkel a annoncé que les mesures de luttes contre le virus ne seraient pas allégées durant les vacances même si des règles particulières seront mises en place pour Noël et le Premier de l’An.

Quant à l’Angleterre, jusqu’à trois foyers, quelle que soit leur taille, pourront se réunir dans la période du 23 au 27 décembre. Beaucoup trouvent cette règle trop laxiste, notamment le premier ministre gallois qui estime que c’est « un passeport pour n’importe quoi ». La plupart attendent le résultat des vacances de Thanksgiving aux Etats-Unis pour voir le résultat de ces fêtes familiales sur les chiffres. En Suisse, les autorités sanitaires ont mis en garde contre les groupes traditionnels : « Chanter ensemble et jouer des instruments à vent augmente les risques d’infection. Écoutez les musiques de Noël sur vos chaînes stéréo. »

Jean-Luc Eluard

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