vers de terre

Sans pieds ni mains, les vers de terre sont les champions des galeries souterraines. Ces lombrics sont les véritables travailleurs de la terre. Pas de membres pour creuser… reste la bouche. Et tout passe de la bouche à l’anus…

C’est d’ailleurs là tout l’intérêt de la petite bestiole. Ces creuseurs professionnels convoquent des chiffres qui font tourner la tête. Le terme « ver de terre » recouvre 10 000 espèces dans le monde. En France, il y a 150 types de vers, dont on peut compter 4 millions d’individus par hectare selon l’acidité et la richesse du sol. Soit 400 par mètre carré ! C’est alors des centaines de tonnes de terre qui transitent par leur « tube digestif ». Constipés s’abstenir.

Leurs actions dans la terre sont essentielles. Ces invertébrés sont d’ailleurs classés en trois grands groupes, selon leur taille mais aussi le travail fourni : les épigés, qui sont de petite taille, se nourrissent de la litière déjà bien fermentée. Les endogés, de taille moyenne, consomment la matière organique dispersée dans la partie minérale du sol. Et les anéciques, de grande taille, évoluent dans de profondes galeries, verticales afin de pouvoir remonter à la surface ingérer des matières organiques.

Leur présence est un excellent indicateur de la qualité écologique d’un sol. Le ver de terre va aider les plantes en permettant un drainage du sol qui apporte l’eau et les gaz vers le système racinaire. Au passage, cela évite le ruissellement et l’érosion. Les galeries des vers de terre vont aussi faire transiter les matières organiques et minérales du sol vers les racines. Et les vers accélèrent la décomposition des déchets organiques par leur cycle de digestion. En bref, le ver est un excellent fertilisateur de sol, auxiliaire incontournable du composteur.

Certes, très nombreux sur Terre, les vers de terre sont tout de même confrontés à quelques problèmes : les prédateurs, qui en raffolent, comme les oiseaux ou les sangliers, et surtout la qualité des sols, dégradés par la pollution.

Il faut aussi oublier cette légende urbaine qui dit que, si on coupe un ver de terre, on en obtiendra deux. C’est faux. Si le ver a la faculté de se reconstituer en reproduisant ses anneaux, il faut pour cela que ses principaux organes ne soient pas touchés. Dans le meilleur des cas, il n’y aura qu’un côté qui repoussera.

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