La Grande-Bretagne commence à vacciner cette semaine. C’est le premier pays du monde dans ce cas. Mais le développement et le test d’autres vaccins se poursuit. Et de plus en plus, les pays occidentaux et les autres ne partagent pas les mêmes méthodes
Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine : Des vaccins tous azimuts
Le responsable de la commission allemande de vaccination estime que la campagne de vaccination à venir ne sera pas terminée d’ici la fin 2021. Avec de 150 à 200.000 vaccinés par jour, il faut 100 jours pour traiter 15 millions de personnes. L’Allemagne a opté pour une procédure d’approbation très lente des vaccins dans le but avoué de ne pas mettre en péril la confiance du public dans leur innocuité.
Tout le contraire de la Grande-Bretagne qui a commencé sa campagne de vaccination ce mercredi. Ici, elle a des relents très politiques : le gouvernement met cette rapidité sur le compte l’affranchissement supposé des règles européennes. En fait, le pays dépend encore de l’agence européenne du médicament mais a pris une mesure d’urgence. D’autres pays de l’UE auraient pu le faire mais s’en sont abstenus. Malgré tout, pour le responsable du service de santé britannique, cette vaccination précoce n’aura qu’un « impact marginal » sur les admissions hospitalières cet hiver. Son effet ne se fera réellement sentir qu’au printemps. En effet, seuls les personnels hospitaliers et les plus de 80 ans seront vaccinés dans un premier temps. Et on manque encore de données concernant l’effet du vaccin sur la transmission ou pas du virus.
La Russie, de son côté, a commencé la distribution de son Sputnik V dans 70 hôpitaux. Il sera inoculé en priorité au personnel médical, aux enseignants et aux travailleurs sociaux, tous ceux qui sont les plus susceptibles d’être en contact avec des malades. Parallèlement, le pays a commencé une étude clinique de grande ampleur sur l’un des vaccins chinois, l’Ad5-nCov. On estime que plus d’un million de Chinois sont engagés dans des tests massifs sur l’un des cinq vaccins préparés dans le pays. Outre la Russie, le Brésil, l’Indonésie, la Turquie, le Pakistan et les Emirats Arabes Unis participent aux tests chinois. Dans le même temps, d’autres pays, comme l’Inde, continuent à développer leur propre système de vaccins. Ici, il ne sera pas finalisé avant novembre 2021.
Pays-bas : le « long Covid » à la loupe
Une étude néerlandaise a documenté largement ce qu’on appelle de plus en plus le « long Covid ». C’est à dire des patients théoriquement guéris mais qui présentent toujours des symptômes. La bonne nouvelle, c’est que dans presque tous les cas (graves ou pas), les poumons se sont bien régénérés et présentent peu ou plus du tout de traces visibles d’anomalie ou d’inflammation. Toutefois, trois mois après, 16% des patients qui sont passés en réanimation présentent toujours un déficit de saturation du sang en oxygène à l’effort. Ils font part de problèmes d’essoufflement, de fatigue et de douleurs thoraciques. Plus d’un tiers souffrent de problèmes psychologiques et de difficultés de concentration.
Plus inquiétant encore, les patients faiblement atteints, qui ont pu se soigner chez eux, montrent des résultats sensiblement équivalents. La seule différence est qu’ils n’ont pas de déficit de saturation même s’ils affirment avoir des problèmes d’essoufflement. La plupart de ces patients sont toujours sous traitement trois mois après leur guérison officielle et les chercheurs mettent l’accent sur le poids que le « long Covid » va faire peser sur le système de santé.
ONU : La relève pour les marins
A cause des mesures de confinements, environ 400.000 marins sont bloqués sur leurs bateaux, loin de chez eux. L’ONU a pris une résolution, approuvée par les 193 États membres, qui met en place des mesures permettant de les rapatrier chez eux et de les remplacer par d’autres équipages.
Jean Luc Eluard
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