wombat

Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Le mystère des crottes carrées du wombat résolu

Ah le caca carré des wombats. Ce petit paquet ficelé comme une paupiette de veau (sisi regardez ci-dessous) a fait régulièrement les choux gras des chroniques insolites de toute la presse depuis des années puis des réseaux sociaux. On sait enfin, en cette année 2021, pourquoi le petit marsupial endémique d’Australie parvient à relever ce défi de produire des crottes cubiques. Ouf, nous voilà sauvés.
Cette grosse boule de poil pouvant atteindre les 40 kilos pour une longueur de 1 mètre 20 ressemble à un ourson. Comme son cousin marsupial le kangourou, il possède une poche pour son petit.
Cet animal fétiche des Australiens est aussi comparé à une grosse marmotte. Il faut dire qu’il passe une partie de sa journée dans son terrier. Moins connues que ses crottes carrés, ses fesses sont tout autant étonnantes… Le Monde précise : « son arrière-train est doté d’un « bouclier » (une plaque cartilagineuse très dure) qui lui permet de protéger l’entrée de son terrier ».
Mais revenons à ce qui fait sourire la terre entière : ses crottes carrées.

Une étude dirigée par Scott Carver de l’University of Tasmania dont les résultats ont été dévoilés dans la revue scientifique Soft Matter apporte un éclairage nouveau sur la fabrication de ces excréments carrés. L’abstract de l’étude explique : « les dissections de wombat montrent que les cubes se forment dans les derniers 17% de l’intestin. En utilisant l’histologie et les tests de traction, nous découvrons que la section transversale de l’intestin présente des régions avec une augmentation de l’épaisseur de deux fois et une augmentation de quatre fois de la rigidité, ce qui, selon nous, facilite la formation de coins par les contractions de l’intestin. »

Voilà, voilà passée la blague de potache, le responsable de l’étude indique à The Guardian : « la découverte met en évidence une nouvelle façon de fabriquer des cubes à l’intérieur d’un tube souple, qui pourrait être appliquée à d’autres domaines, notamment l’industrie ou la santé. »

2- Une momie de louveteau de 57.000 ans découverte au Canada

C’est une découverte exceptionnelle qui a été réalisée dans le Yukon au Canada. Alors qu’un chercheur d’or creusait le pergélisol, il a remonté une momie de louveteau femelle très bien conservé. Étudiée par les paléontologues de l’Université Des Moines, elle a fait l’objet d’une publication scientifique dans la revue Current Biology. Les chercheurs y indiquent que c’est « la momie de loup la plus complète connue. Elle a vécu il y a environ 57 000 ans et est décédée dans sa tanière lors d’un effondrement des sédiments. Au cours de sa courte vie, elle a mangé des ressources aquatiques et est liée aux anciens loups gris béringiens et russes et son clade est basal (groupe-frère du groupe d’espèce) pour tous les loups gris vivants. »
C’est une mine d’or scientifique pour comprendre cette période comme l’explique Tyler Murchie, paléogénéticien à l’université de McMaster, à National Geographic : « Disposer d’un carnivore aussi bien conservé offre une occasion unique d’étudier les écosystèmes de l’époque glaciaire du point de vue d’un prédateur ».

Alexandre Marsat

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