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Perturbations sensorielles, perte de mémoire, difficulté de concentration… Chez certaines personnes le virus de la Covid-19 crée un « brouillard cérébral » qui empêche de vivre normalement. Dans une récente étude, des chercheurs suggèrent qu’une infection entraînerait même une baisse du QI. Le point

 

Maux de tête, extrême fatigue, perte du goût et de l’odorat, douleurs thoraciques, engelures sur les mains ou les pieds, tachycardie, essoufflement… Le SARS-CoV-2 entraîne un cortège de symptômes encore mal identifiés et très variés. Certains semblent persister, comme chez les patients souffrant de Covid-19 long. Plusieurs études ont par exemple montré que la Covid-19 provoquerait des déficits cognitifs.

Un déficit de QI allant jusqu’à 7 points pour les patients hospitalisés

Le virus pourrait être à l’origine d’une baisse de plusieurs points de QI (quotient intellectuel) chez les personnes ayant subi une forme grave de la maladie : en effet, une étude publiée récemment dans The Lancet révèle qu’avoir eu la Covid-19 se traduit par une baisse d’ « intelligence » allant de 2,5 à 7 points de QI, selon la gravité de la forme de maladie qu’on a développée (sans ou avec hospitalisation, sans ou avec respirateur…).

Pour arriver à cette conclusion, Adam Hampshire et ses collègues du Collège impérial de Londres ont fait passer des batteries de tests cognitifs à 12 000 patients ayant eu des formes plus ou moins graves de Covid. Ils ont ensuite comparé les résultats aux données nationales résultant des tests (de flexibilité mentale, raisonnement, capacité d’abstraction ou de maîtrise du langage, etc.) à grande échelle réalisés sur 81 000 Britanniques, en égalisant les variables pouvant influer sur le QI (âge, niveau socioprofessionnel, nombre d’années d’études…).

Des séquelles réversibles ou non?

Deux causes principales de baisse de QI sont suspectées : une infection des neurones par les particules virales qui en perturberaient le fonctionnement de manière directe ; une hypoxie (sous-oxygénation) du cerveau pendant des périodes prolongées, du fait de l’insuffisance respiratoire, avec pour conséquence une perte partielle de neurones dans le cerveau.

D’autres études sont nécessaires pour savoir si ces séquelles subsistent dans le temps, et si elles sont en partie réversibles ou non… Bonne nouvelle : la vaccination protège presque à coup sûr des formes graves.

Florence Heimburger

 

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