Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Le caca des dauphins protège les coraux

C’est à croire que les zoologistes marins britanniques ont un attrait particulier pour le pipi et le caca des dauphins. Au début du mois de juin, nous vous racontions que des scientifiques écossais avaient découvert que les dauphins se reconnaissent en goutant leur urine.

Cette fois-ci, leurs collègues de Zoological Society London (ZSL) se sont tournés vers les excréments de dauphins qui pourraient sauver les coraux. Ils ont observé les allers-retours des dauphins à long bec qui ont leur quartiers dans les eaux des Maldives (voir l’étude ici). Après s’être nourris, ils viennent se reposer dans les atolls coralliens. Ils défèquent dans la zone. Or, leurs excréments sont chargés en azote très nourrissant et protecteurs pour les coraux. Dans le communiqué de la ZSL, Tom B Letessier qui a piloté cette étude explique très prosaïquement qu’en « allant aux toilettes dans les lagons peu profonds de l’atoll, ces dauphins fournissent un apport nutritif vital aux coraux – ce qui plaide le plus en faveur de la protection des dauphins afin de sauver ces récifs. »

C’est une sorte de retour d’ascenseur car les dauphins à long bec sont intimement liés à ces atolls coralliens. D’ailleurs, au mois de mai dernier, des scientifiques expliquaient que les dauphins se frottaient aux coraux, notamment au corail gorgone, pour libérer un mucus qui a des avantages thérapeutiques pour leur peau.

2- Quand les crapauds montent aux arbres

« La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe », voici une expression populaire qu’il conviendra peut-être de changer au regard d’une découverte de naturalistes anglais. Si on pensait jusqu’alors que les crapauds demeuraient au sol, cette observation d’une colonie de 50 crapauds communs (Bufo bufo) dans un arbre à 1,5 mètre de hauteur les a laissés pantois.
Car comme le rappelle Sciences et Avenir : « En Europe, seules les grenouilles arboricoles comme la rainette verte (Hyla arborea) sont connues pour avoir la capacité de grimper aux arbres. Difficile en revanche pour les biologistes d’imaginer des crapauds, plus lourds et moins habiles que leurs cousines, jouer aux acrobates. »

Et l’observation des amateurs anglais n’est pas restée sans suite. Interloqués, des scientifiques de l’Université de Cambridge ont voulu savoir, avec l’organisme spécialisé Froglife, comment ces crapauds pouvaient grimper et si cela relevait de l’exceptionnel ou de l’habituel.

Leur étude scientifique publiée dans la revue Plos One dévoile que cette escalade est plus fréquente qu’imaginée. Ils précisent dans leur étude : « Les anoures terrestres, avec leurs membres généralement courts, leurs corps lourds et leurs griffes ou coussinets absents, sont des grimpeurs incongrus, mais même la locomotion arboricole occasionnelle pourrait offrir des avantages substantiels pour échapper aux prédateurs ou accéder à de nouveaux abris ou ressources alimentaires ».

Les crapauds apprécient les cavités des arbres, ou encore les nichoirs de loirs noisetiers voire même des nids d’oiseaux. Ils y trouvent des lieux sûrs et une abondance de proies. Malin le crapaud…

Alexandre Marsat

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