Ah, ce vrai canon au teint halé ! Sa peau mate dessine à merveille ses formes. Une beauté de la nature. Eh oui, quoi qu’on en dise, le bronzage est toujours associé à la beauté. Et la santé ? 

De nos jours, une peau trop blanche aura plus de mal à répondre aux canons de beauté.   
En plus, le bronzage gomme les imperfections et donne l’impression d’être en pleine forme. Toute cette subjectivité moderne cache de nombreuses idées reçues parfois assez dangereuses, notamment sur le plan de la santé.
Tout d’abord, il est idiot de croire qu’une peau blanche est synonyme de fatigue quand un beau bronzage serait la preuve d’une forme étincelante.

Vous avez beau passer plusieurs heures au soleil dès les premiers jours de l’été, point de bronzage, quand votre collègue, qui lui ne s’est exposé que 30 minutes, est déjà plus bronzé que vous ? C’est la rage ? Non, c’est le phototype. Chaque peau est différente. On les classe sur une échelle de 0 à 6 pour déterminer leur phototype. Cette classification est élaborée à partir de la couleur des cheveux, de la teinte de la peau, du bronzage et de la récurrence ou non des coups de soleil.

Des peaux si différentes

 A zéro, c’est les albinos qui ne parviennent pas à synthétiser la mélanine qui va donner une teinte à la peau. Dès le 1, place aux personnes rousses et leur peau très blanche, dite laiteuse. Pas besoin d’insister, le soleil ne fera que provoquer de dangereux coups de soleil. En France, le plus courant est le 3 : les cheveux peuvent être châtains ou blond, la peau bronze et prend des coups de soleil. Le type méditerranéen est le 5 avec cheveux bruns, peau mate et bronzage rapide. Bref, ceux que l’on admire et jalouse… Et les personnes noires sont à 6. Pour celles-ci, pas de risque de coups de soleil ? Pas vraiment. Certes, le fort taux de mélanine rend ces peaux plus résistantes au soleil, mais sans les protéger automatique des dangers du soleil car les rayons les plus puissants passeront la barrière de la peau.

Un faux ami

Le soleil n’est donc pas vraiment notre ami. Si on ne se protège pas et que l’on reste trop longtemps exposé à ses rayons, il devient vite néfaste. Les phototypes les plus bas sont les plus sensibles, mais toutes et tous peuvent subir l’agression de ces ultraviolets. Sur le très court terme, on encourt l’insolation avec ses nausées, vertiges et autres maux de tête ; ou encore les brûlures de la peau. A moyen terme, les expositions trop répétées viennent fragiliser la peau. Les peaux ridées trop jeunes et tachées en sont l’exemple type. La peau perd tout simplement son élasticité. Une exposition trop fréquente au soleil sans protection suffisante peut ouvrir la voie à des lésions cancéreuses (carcinome, mélanome, kératose actinique).
Alors, si on revenait au moins deux siècles en arrière où avant que la bronzette ne soit à la mode ?    

Alexandre Marsat

Cet article est issu du livre 100 Fake news face à la science publié par Curieux chez First éditions

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