Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Une intelligence artificielle qui détecte les cancers du sein

Il a beaucoup été question de l’intelligence artificielle en ce début d’année avec ChatGPT capable de répondre à toutes les questions et de rédiger des textes. Mais une autre intelligence artificielle pourrait sauver des vies. Il s’agit de Galen Breast, une IA en mesure de diagnostiquer des cancers du sein. C’est une solution bâtie grâce au partenariat entre l’Institut Curie et le Maccabi Healthcare Services d’Israël.

Les résultats publiés dans la revue NPJ breast cancer de Nature sont très prometteurs. Les scientifiques précisent : « Nous présentons ici le développement, la validation clinique externe et le déploiement en utilisation courante d’une solution de contrôle qualité basée sur l’IA pour l’examen des biopsies mammaires. L’algorithme d’IA sous-jacent est formé pour identifier 51 types différents de caractéristiques cliniques et morphologiques, et il atteint une très grande précision dans une vaste étude de validation multisite. » L’objectif est de faire de cette intelligence artificielle une aide à la décision et de limiter les erreurs de diagnostics.

2- Un vaccin contre les infections urinaires

Voici une autre découverte médicale qui devrait ravir les femmes régulièrement atteintes d’infections urinaires. Pour y faire face, des chercheurs se sont lancés sur la piste d’un vaccin en tentant de contrer la principale cause de ces infections : Escherichia coli. La célèbre bactérie présente dans les matières fécales est la responsable de la grande majorité des infections urinaires.

Ce vaccin a été testé chez la souris par les scientifiques américains de l’université Duke (Caroline du Nord). La majorité des souris a ainsi été immunisée contre les infections urinaires.  
Les chercheurs qui publient les résultats de leur recherche dans Science advances expliquent que ce vaccin est très accessible et simple d’utilisation car il se prend par voie sublinguale (comprimé) et surtout qu’il permet de contourner l’usage d’antibiotiques dont « l’utilisation prolongée altère le microbiote du patient. Le traitement antibiotique modifie l’activité métabolique, l’expression des gènes et la synthèse des protéines des microbes, en plus de réduire la diversité du microbiote dans son ensemble et de favoriser les populations résistantes. »

3- Découverte d’un boa nain avec un bassin

Voici un boa dont les plus craintifs d’entre nous n’auront peut-être pas peur car il s’agit d’un boa nain. Et il n’a pas volé son nom : il n’est pas plus épais qu’un doigt et mesure seulement une vingtaine de centimètres. Cette espèce a été découverte en Équateur dans une réserve amazonienne. Baptisée Tropidophis cacuangoae par l’équipe scientifique qui a réalisé cette découverte, cette espèce est exceptionnelle au-delà de ses dimensions car elle possède un bassin.  Interrogé par l’AFP, le chercheur Mario Yanez décrit : « le bassin vestigial, caractéristique des serpents primitifs, qui témoigne de la réduction des membres chez les reptiles écailleux il y a des millions d’années, suite aux pressions climatiques de l’ère quaternaire ».

L’équipe internationale de chercheurs qui s’est penchée pendant quatre ans sur cette espèce avant de publier une étude scientifique dans la revue European Journal of Taxonomy n’a d’ailleurs pas hésité à la surnommer la « relique du temps ».

Alexandre Marsat

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