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1- Le secret de la solidité du béton de l’Empire romain

« A l’époque, ils savaient bien travailler, au moins ! » Passée la rengaine du fameux « c’était mieux avant, voici une actu scientifique qui explique la solidité des édifices romains. Tout vient de leur « béton » (1). Les archéologues pensaient que la solidité était permise grâce aux cendres collectées au pied du Vésuve et envoyées à travers tout l’Empire pour servir aux aqueducs, amphithéâtres et autres édifices monumentaux.  Mélangées avec les granulats, elles renforçaient le béton romain. Une spécialité locale… Mais des scientifiques se sont penchés sur ces petits points brillants qui composent le fameux béton impérial : la chaux.
La suite est expliquée dans l’étude scientifique qu’ils ont publiée dans la revue Science advances : « les Romains utilisaient le mélange à chaud, en utilisant de la chaux vive en conjonction avec, ou à la place de, la chaux éteinte, pour créer un environnement où des clastes de chaux à grande surface à l’échelle des agrégats sont retenus dans la matrice de mortier. »

Pour les chercheurs du MIT qui ont percé le secret de la solidité du béton romain, leur recherche n’a pas qu’une vocation archéologique. S’inspirer de cette technique romaine pourrait, selon eux, changer la donne d’un béton actuel très émetteur de Co2.

Si le sujet vous passionne, vous pouvez lire l’article de France Culture et écouter ses émissions consacrées au béton.

(1) Il est juste d’utiliser le terme « béton » tel quel car le béton a bien existé il y a plusieurs millénaires comme l’explique la société Lafarge,  pro du sujet : « mélange de ciment et de granulats, il est utilisé dès l’époque romaine : les nombreux bâtiments de la Rome antique encore visibles témoignent de la résistance de leurs constructions. » La confusion vient du béton actuel dit précontraint inventé par Freyssinet et star du XXème siècle.

2- Les pattes d’ours inspirent les pneus neige

Mettez des pattes d’ours avant de rouler sur la neige… Si la marche des ours polaire sur la glace vous étonne, sachez que ces ours pourraient être à l’origine d’une prochaine amélioration des pneus neige ! C’est que l’on apprend dans l’étude publiée par des chercheurs de l’université américaine d’Akron dans la revue Journal of The Royal Society Interface.

Si l’ours polaire ne glisse pas sur la glace comme le commun des mortels sur une patinoire, c’est qu’il a des minuscules structures appelées « papilles » sur les coussinets qui l’aident à avancer sans encombre. Cela permet aux ours polaires une meilleure adhérence qui est observée de près par les fabricants de pneus neige.

Ali Dhinojwala à l’origine de l’observation explique à Science Daily qui relaie les résultats de cette étude scientifique : « Si vous regardez les pneus neige, vous verrez qu’ils ont des bandes de roulement plus profondes, mais cette recherche pourrait également montrer différentes façons de les concevoir qui pourraient avoir un impact plus important ».

Un exemple typique du biomimétisme.

Alexandre Marsat

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