Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1-Les plantes émettent des sons face à des problèmes

C’est le genre d’actualité que l’on regarde à deux fois avant d’y croire. Surtout quand l’étude scientifique mentionnée sort la veille du 1er avril. Les pieds de tomates, de blé, de maïs crient au secours quand ils sont victimes de sécheresse ! Oui, rien que ça.

Bref, cela ressemble trop à la blague ressassée pour moquer les défenseurs de la nature sur le fameux « cri de la salade » pour être crédible.

Et pourtant les résultats de cette étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Tel Aviv ont été publiés dans la réputée revue scientifique Cell. Les auteurs de l’étude précisent qu’il « a été démontré que les plantes exposées au stress de la sécheresse subissent une cavitation. Un processus par lequel des bulles d’air se forment, se dilatent et s’effondrent dans le xylème, provoquant des vibrations ».

Au-delà de ces vibrations, ils ont voulu observer si les plantes émettent ce qu’ils appellent des « sons aériens informatifs ». Pour cela, ils ont placé des enregistreurs dans une chambre acoustique et dans une serre. Les mesures montrent que les plantes émettent des sons quand elles subissent des stress hydriques (sécheresse) ou des blessures.

Au-delà de l’anecdote, cette étude pourra être très utile pour les pratiques agricoles comme le détaillent les scientifiques : « Ces travaux ouvrent des pistes pour comprendre les plantes et leurs interactions avec l’environnement et peuvent avoir un impact significatif sur l’agriculture. » Les sons aériens informatifs donnent en effet des indications sur la physiologie de la plante.

De votre côté, vous pouvez toujours tendre l’oreille sur vos plants de tomate dont la saison de plantation va commencer, les plantes vous sembleront silencieuses car ces sons sont des ultrasons allant de 20 KHz à 100 KHz, inaudibles pour les humains. Bref, vous n’entendrez pas les cris de la salade au moment de la couper.

Mais maintenant, vous savez qu’elle peut bel et bien crier. A écouter sur la vidéo suivante :

2- Le « microbiote » des végétaux pourrait limiter l’usage des pesticides

Restons dans le domaine de l’agriculture en ce mois d’avril qui voit tous les bourgeons s’épanouir et les plantes pousser. Des chercheurs se sont intéressés à l’holobionte, sorte de microbiote de la plante sur lequel se penche l’Inrae depuis plusieurs années.
Il fait aujourd’hui figure de solution contre l’usage des pesticides comme l’explique Sciences et Avenir qui fait le point sur les trois scénarii proposés par des scientifiques dans le cadre du programme « Cultiver et protéger autrement » pour atteindre la fin des pesticides en 2050. Interroger par le magazine scientifique, Christophe Mougel, chercheur à l ‘Inrae de Rennes définit l’holobionte : « Les  plantes vivent en interactions étroites avec un cortège de bactéries, champignons, oomycètes (…). Comprendre comment il fonctionne permet de jouer sur les équilibres et de favoriser les organismes bénéfiques et de limiter ceux qui sont néfastes pour obtenir des plantes en meilleure santé ».

C’est à lire sur Sciences et Avenir.

Alexandre Marsat

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