Le petit déjeuner permet de se réhydrater et de reprendre des forces après une nuit de jeune. Pas question de le bâcler et encore moins de s’en passer
Premier repas de la journée, après une nuit de sommeil et de jeûne, le petit déjeuner est un moment clé pour recharger ses batteries et entamer une nouvelle journée de travail ou d’activités ! Selon le Plan national nutrition santé (PNNS), il devrait couvrir 20 à 25 % de l’apport journalier en énergie, soit 500 kilocalories (kcal) en moyenne pour un adulte.
Se réhydrater et reprendre des forces
Le petit déjeuner permet de se réhydrater et reprendre des forces pour tenir jusqu’au déjeuner. Selon les dernières recommandations du PNNS (2019-2023), il devrait idéalement comporter un produit céréalier, un produit laitier, un fruit entier ou pressé en jus et une boisson avec peu ou pas de sucre. Le tout en évitant les aliments ultra-transformés (AUT) comme les céréales fourrées. Le plus simple est le mieux ! Le pain, aliment phare des repas des Français, sera idéalement complet ou aux céréales. Meilleur sur un plan nutritionnel que le pain blanc, car source de fibres alimentaires, de minéraux et de vitamines, il est aussi plus rassasiant.
Un effet protecteur sur le coeur ?
Qui veut protéger son coeur évite de sauter le petit déjeuner. C’est en substance l’une des conclusions provisoires d’une étude* récente pilotée par INRAE, l’Institut de santé globale de Barcelone, l’Inserm et l’université Sorbonne Paris Nord. Les résultats, publiés dans Nature Communications, suggèrent en effet qu’il pourrait être bénéfique, pour la prévention des maladies cardiovasculaires, de combiner une période de jeûne nocturne plus longue avec un dernier repas pris plus tôt la veille, plutôt que de sauter le petit-déjeuner.
« En plus de la lumière, le cycle quotidien des prises alimentaires en alternance avec les périodes de jeûne synchronise les horloges internes, ou rythmes circadiens, des différents organes du corps, influençant notamment des fonctions cardiométaboliques comme la régulation de la tension artérielle » soulignent également les auteurs de cette étude.
Un repas parmi d’autres
Le petit déjeuner s’insère donc dans un cycle quotidien de prises alimentaires. Petit déjeuner, déjeuner, dîner. Ces trois repas, éventuellement accompagnés de collations, structurent notre journée et notre organisation sociale depuis le XIXe siècle. Chacun d’entre eux participe au bon fonctionnement de notre métabolisme et à notre vitalité. Cessons donc de nous demander lequel de ces repas est le plus important et intéressons plutôt au contenu de nos assiettes. En veillant à varier nos aliments et à privilégier les produits frais, locaux et de saison, bio si possible. Dans cette perspective invitons donc un kiwi frais à la table de notre petit déjeuner, plutôt qu’un jus à base de concentré d’oranges de Floride…
Alexandrine Civard-Racinais
Les scientifiques ont utilisé les données de 103 389 participants de la cohorte NutriNet-Santé (dont 79 % de femmes avec un âge moyen de 42 ans). Les résultats présentés nécessitent d’être répliqués dans d’autres cohortes et via d’autres études scientifiques.
Avec le soutien du Ministère de la Culture
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