Plusieurs espèces de cétacés et de requins fréquentent le golfe de Gascogne, notamment la côte basque et landaise. Séquence découverte.

On ne le sait pas assez mais, « le Golfe de Gascogne constitue un point chaud pour la biodiversité des cétacés » souligne Olivier Van Canneyt, coordinateur des dispositifs d’observation menés dans le cadre de l’observatoire des populations de mammifères marins à l’Université de La Rochelle «  Pelagis ».

Plus au sud, la côte basque et landaise, représente même l’un des endroits en Europe les plus propices pour l’observation des dauphins et baleines. Sur 82 espèces de cétacés référencées au niveau mondial, une vingtaine sont présentes dans notre région.

Le grand dauphin, le dauphin commun  et le marsouin commun sont les trois espèces de petits cétacés les plus souvent observés. Ils sont « inféodés au plateau continental qui s’étend sur 50 kilomètres si l’on tire un trait depuis Arcachon. Ce plateau présente un faible dénivelé de 200 mètres. »

Mais au delà de ces 50 km, « on bute sur le talus continental, une grande falaise qui plonge à 2000 mètres. C’est le royaume des grands plongeurs » comme le globicéphale noir, le grand cachalot, les baleines à bec, le cachalot pygmée ou encore le rorqual commun, plus grand animal vivant de la planète après la baleine bleue. D’autres espèces de dauphins, plus océaniques, comme le dauphin bleu et blanc s’y ébattent.

La « baleine des basques »

On peut même avoir la chance de croiser « des orques, observées depuis plusieurs années au large de la côte landaise » souligne Olivier Van Canneyt. Cette concentration d’espèces est due à la présence d’une fosse marine de plus de 3 000 mètres de profondeur, le gouf de Capbreton. Ce canyon sous-marin offre tous les nutriments nécessaires au développement de la faune marine. Il représente une zone d’alimentation, mais aussi de nurserie pour les dauphins qui y mettent bas. En revanche, la fameuse « baleine des Basques », la baleine franche d’Atlantique Nord (en danger critique d’extinction à l’échelle européenne) est absente du paysage.

Requin chagrin et petite roussette

La situation du gouf de Capbreton est également propice à la présence de requins des grands fonds comme le squale-chagrin ou le squale-savate peu connus du grand public. Le requin peau bleue croise au large de la côte basque et landaise… et se retrouve parfois dans nos assiettes.

De même que la petite ou la grande roussette, présente près des côtes, que l’on trouve souvent sur l’étal des poissonniers sous le nom de saumonette. « Les roussettes, mais aussi le requin Hâ, les émissoles et les aiguillats font partie des chiens de mer, ces petits requins qui vivent près des côtes », commente Marie-Noëlle de Casamajor, chercheur à l’Ifremer, basée à Anglet.

Ponctuellement de plus grandes espèces « comme le requin-taupe commun ou le requin pèlerin sont observées ». Ces deux espèces (inscrites sur la liste rouge des espèces menacées) se déplacent en surface et sont donc les seules que l’on puisse avoir la chance d’observer.

Alexandrine Civard-Racinais


  • Pour signaler l’échouage ou l’observation d’un mammifère marin, contactez l’Observatoire PELAGIS au 05 46 44 99 10.
  • Sur la côte basque, l’association Itsas Arima propose des sorties d’observation entre avril et novembre.

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