OK, elle adoucit les mœurs, mais c’est un peu court, jeune homme !

On pourrait dire – oh ! Dieu ! – bien des choses, en somme. En variant le ton… Tiens, ça tombe bien, cette affaire : se détendre en écoutant de la musique plutôt calme (il paraît que Mozart, c’est le meilleur pour ça) fait baisser la tension artérielle.

Des chercheurs japonais ont vérifié sur des souris que la musique augmente la quantité de calcium acheminé vers le cerveau, qui accroît alors la production de dopamine, cette hormone que tout le monde cherche, car elle est celle liée à la satisfaction et la récompense. Des chercheurs américains sont allés jusqu’à mesurer le phénomène sur des patients : si on vous passe un morceau que vous aimez, le diamètre de vos artères augmente de 26 %. Si, par contre, vous n’aimez
pas, il rétrécit de 6 %. Mais d’autres paramètres sont totalement indépendants de nos goûts musicaux : que ce soit Motörhead ou Vivaldi, les rythmes rapides augmentent les rythmes cardiaques et respiratoires, alors que Bob Marley ou Mozart les abaissent.
De même, des musiques dissonantes, comme le crin-crin insupportable des films d’horreur ou du JT (c’est pareil), éveillent les zones du cerveau impliquées dans la réaction à la peur et provoquent sudation, dilatation des pupilles et augmentation de la tension artérielle.

On n’en reste pas là : prenez un groupe de personnes et faites-les pédaler sur des vélos d’appartement.
Sans musique, ils vont vous faire en moyenne 1,2 km en deux minutes. Avec de la musique douce, ils vont passer à 1,57 km et carrément à 1,62 km avec de la techno. Peut-être voulaient-ils fuir plus vite ?

Mais la musique peut aussi très bien servir d’antidouleur : à la Pitié-Salpêtrière, on a mis en place un service de musicothérapie pour les patients en phase d’amputation, à la suite des travaux d’un chercheur chinois montrant que le ressenti de la douleur est moindre lorsque l’on écoute de la musique. Ses effets sont également probants sur la mémoire puisqu’elle active de très larges zones du cerveau et que son pouvoir de remémoration serait parfois supérieur à celui de photos. Ce qui ouvre des perspectives dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

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