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Certains n’ont pas changé leur pratique sportive malgré le confinement, d’autres s’y sont mis pour « déconfiner » une heure par jour… Comment continuer à se bouger ? Dans quelles conditions et à quels risques ?

Prendre l’air, se dépenser, se changer les idées, booster son système immunitaire : les raisons de faire du sport ne manquent pas. Certains ont même profité du confinement pour s’y mettre ou remettre. D’autres, sportifs assidus voire bigorexiques (NDLR : addicts au sport), ont en revanche mal vécu le fait de devoir rester claquemurés.

Pour autant, le déconfinement permet-il un retour à la normale ? La réponse est non. Dans son « Guide d’accompagnement de reprise des activités sportives post-confinement », le ministère des Sports interdit les sports collectifs, de combat et/ou de contact et ceux pratiqués en lieux couverts.

Cap sur les sports individuels et extérieurs

En revanche, les Français peuvent pratiquer les activités physiques et sportives qui sont individuelles et se déroulant à l’extérieur. En présence d’autres personnes (les rassemblements de 10 personnes sont autorisés), les sportifs doivent observer la distanciation physique : laisser 10 m entre chaque individu pour les activités avec déplacement (course à pied, vélo…), 5 m pour la marche rapide (côte à côte ou devant/derrière), et un écartement latéral d’1,50 m ; un espace de 4 m2 par participant pour les activités à dominante statique (yoga…).

Garder ses distances et reprendre progressivement

Des chercheurs en ingénierie des Universités de Louvain (Belgique) et d’Eindhoven (Pays-Bas) ont modélisé la propagation de gouttelettes émises par une personne qui marche, qui court et qui roule à vélo : eux préconisent carrément 20 m entre deux cyclistes. Toutefois, l’étude, non publiée mais devenue virale sur les réseaux sociaux, est critiquée par la communauté scientifique : ses auteurs, experts en aérodynamique, ne sont pas virologues. Ils n’ont pas étudié la teneur virale (quantité de virus) des gouttelettes. Or rien ne prouve qu’au-delà de 10 m, la charge virale soit suffisante pour constituer un risque. Par ailleurs, leur simulation ne tient pas compte des conditions environnementales, telles que la force ou la direction du vent.

Tous les spécialistes s’accordent néanmoins à dire qu’il faut continuer la pratique d’activités physiques, bienfaisantes autant pour le moral que pour le physique et… les défenses immunitaires.

Le ministère des Sports recommande cependant de reprendre progressivement en durée et en intensité afin de réadapter le corps à l’effort après deux mois de confinement même actif.

 

Florence Heimburger

Image par Matan Ray Vizel de Pixabay

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