vaccins

Pour la première fois depuis quatorze mois, le nombre de cas baisse. Effet de la vaccination ou autres raisons, il faudra attendre pour avancer une explication. Pendant ce temps, les stratégies vaccinales sont remises en question avec l’apparition de variants

Monde : vers une baisse durable des cas ?

Pour la première fois depuis le début de la pandémie, on observe une baisse durable du nombre de cas dans le monde. La moyenne hebdomadaire du nombre de nouveau cas a atteint son pic le 11 janvier 2021 avec +745.837 personnes. Les trois semaines suivantes ont vu une baisse constante pour arriver à 485.005 personnes pour la première semaine de février. Une baisse de 35%. Jamais au niveau mondial la baisse n’avait été aussi constante sur la durée. Si en Europe, le nombre de nouveaux cas avait fortement baissé au printemps dernier, cela avait été atténué par l’explosion des cas en Amérique du Sud et d’autres pays du Sud. De fait, le taux de doublement (le nombre de jours estimé pour que le nombre de malades ait doublé) est passé de 83 jours au 11 janvier à 148 jours en février.

Beaucoup mettent ces chiffres sur le compte des campagnes de vaccination : la baisse mondiale est alimentée par la baisse dans les régions qui comptaient le plus de cas (États-Unis et Europe) qui sont aussi celles qui vaccinent le plus. Mais il est trop tôt encore pour connaître l’effet des variants sur ces bons chiffres.

Corée du Sud : des tests pour les animaux de compagnie

Les chiens et les chats qui présentent les symptômes du Covid pourront être testés s’ils ont été exposés à un porteur du virus. S’ils sont positifs, ils devront être isolés chez eux pendant 14 jours. Mais comme en Corée du Sud les malades du Covid sont envoyés en centre de quarantaine, leurs animaux de compagnie malades seront quant à eux envoyés dans des chenils prévus à cet effet. La Corée a décidé de cette mesure quelques semaines après qu’un premier cas détecté de Covid chez un chat. Les cas de transmission de l’homme à l’animal sont bien documentés, comme celui des gorilles du zoo de San Diego en Californie, contaminés par un gardien malade.

 

Grande-Bretagne : changer de stratégie vaccinale

L’immunité collective ne peut plus être l’objectif de la stratégie vaccinale estiment plusieurs scientifiques britanniques. Ce renoncement intervient après qu’il est devenu clair pour de nombreux pays que le vaccin développé par AstraZeneca n’était pas entièrement efficace contre le variant sud-africain.

Il apparaît, en revanche,  que, s’il n’évite pas de tomber malade, il protège contre les formes les plus graves. Pour les chercheurs, « cela confirme que le virus va trouver des moyens pour se répandre parmi les populations vaccinées. » Ils préconisent donc de viser plutôt la protection des gens les plus à risque grâce au vaccin. Et de proposer un rappel annuel, un peu comme pour la grippe. Cela permettrait de mettre à jour les vaccins en fonction des variants détectés.

Un changement de stratégie que le gouvernement commence à prendre en compte. Il s’est fixé pour objectif de vacciner tous les plus de 50 ans d’ici le mois de mai et les 15 millions les plus à risque d’ici fin février. Il prévoit désormais aussi un rappel à partir de l’automne prochain.

 

Australie : un certificat de vaccination est prévu

Même si sa campagne de vaccination n’a pas commencé, l’Australie a prévu la mise en place d’un certificat de vaccination. Le gouvernement réaffirme sa volonté de ne pas rendre l’acte médical obligatoire mais il reste flou sur l’utilité du certificat. Certaines personnes pourraient se voir demander de le montrer, notamment en fonction de leur métier. La loi du travail autorise un employeur à exiger ce type de document. La sortie ou le retour sur le territoire national pourraient également être conditionnés à la validité de ce certificat.

Jean-Luc Eluard

 

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