Covid-19

Beaucoup de pays européens sortent de déconfinement. L’occasion pour eux de mettre en place des politiques de tests à grande échelle. Ou de faire un bilan des connaissances en matière de transmission

Allemagne et Autriche : tests à gogo

Depuis cette semaine, des tests antigéniques à faire soi-même sont vendus dans certaines chaînes de magasins. Les premiers livrés, en nombre insuffisants, sont partis en une matinée. C’est une action supplémentaire dans une stratégie intensive de tests en Allemagne où 43% de la population s’est faite tester au moins une fois depuis un an. L’État va proposer un à deux tests gratuits par semaine à passer dans un centre communal, une pharmacie ou chez un médecin.

En Autriche aussi, la stratégie de tests s’intensifie : depuis le début du mois, tout Autrichien de plus de 15 ans peut retirer cinq tests nasaux par semaine chez son pharmacien. En dessous de 15 ans, les tests sont régulièrement effectués dans les établissements scolaires depuis plusieurs semaines.

Mais tous les tests ne rassurent pas ceux qui les passent : le gouvernement japonais a déposé une plainte officielle à la Chine lui demandant de ne plus faire passer de tests anaux à ses ressortissants. Ceux-ci en conçoivent « une douleur psychologique ».

Grande-Bretagne : les constats dans l’éducation

Les étudiants qui partagent des salles de bains communes dans les résidences universitaires sont ceux qui ont eu la plus forte probabilité de contracter la Covid-19 lors de la deuxième vague, à l’automne dernier. C’est ce qui ressort d’un rapport universitaire publié pour préparer le retour des cours en présentiel, le 8 mars. Le virus s’est répandu ainsi, par des étudiants revenant de zones très contaminées. Dans certains cas, la contagion s’est étendue aux abords du campus. Selon le rapport « l’ouverture des universités va avoir un effet sur le taux d’incidence (…) Nous devons être prêts à tout freiner brusquement. » Il recommande des tests réguliers (tous les trois jours) et un auto-confinement strict au moindre signe.

Par ailleurs, toujours pour préparer la réouverture du secteur de l’enseignement, un autre rapport statistique affirme que les enseignants ne courent pas plus de risques de contamination que d’autre professions.

Italie : priorité aux prêtres

De plus en plus de gens demandent que les prêtres soient prioritaires pour la vaccination. Depuis le début de la pandémie, plus de 270 d’entre eux ont perdu la vie, presque autant que les médecins. Il faut dire que même dans les zones rouges, alors que les écoles et les cinémas étaient fermés, les églises sont restées ouvertes.

Pour un représentant de l’Église, la crise économique qui accompagne la pandémie fait que les pauvres se tournent de plus en plus vers les prêtres pour être nourris ou logés. Il ajoute que, même en respectant les gestes barrières « il faut réconforter les malades qui veulent quelqu’un à leur côté». La forte mortalité est accrue par l’âge moyen des prêtres (62 ans) et par tous ceux qui vivent dans des communautés religieuses qui peuvent devenir autant de clusters.

États-Unis : comment le virus endommage le cœur

La Covid-19 ne se contente pas de détruire les cellules musculaires du cœur, il s’en prend également aux fibres musculaires responsables de la contraction du cœur. Selon l’American College of Cardiology, cette agression peut se produire même en l’absence d’inflammation. Pour les chercheurs, « l’inflammation est l’effet secondaire des dommages causés par le virus mais elle n’est pas la cause de ces dommages. ». Selon eux, c’est en cela que la Covid-19 est un virus inédit : « Il cause des réponses immunitaires du cœur différentes de celles causées par tous les autres virus. Et nous ne savons toujours pas ce que ça signifie. ». Ils soulignent également que mêmes les personnes jeunes avec des symptômes légers peuvent plus tard développer des problèmes cardiaques qui nuiront à leurs capacités physiques.

Jean-Luc Eluard

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