Portrait of small girl indoors in kitchen at home, drinking milk from bottle.

Depuis des millénaires le lait de vache fait partie intégrante du régime alimentaire humain. Il a longtemps été mis en avant pour ses bienfaits sur le corps. Pourtant, sous le feu des critiques, les ventes de cette boisson ont chuté près de 20 % en France entre 2003 et 2016. Démêlons le vrai du faux

Le lait de vache est-il vraiment notre « ami pour la vie » ? Alors qu’on le retrouve sous de nombreux aspects de notre alimentation, il est aujourd’hui loin de faire l’unanimité au sein des consommateurs mais aussi des chercheurs. 

Pourtant, les produits issus du lait de vache sont réputés pour être riches en protéines et en vitamines B1, B2 et A qui renforcent le système immunitaire d’après le Programme national nutrition santé (« Manger Bouger »). 

Ils permettent aussi de réduire le risque d’un cancer colorectal de 22 % selon l’étude américaine Woman Health initiative menée sur plus de 160 000 femmes de 50 à 70 ans. Mais le lait de vache est surtout réputé pour son apport en calcium qui contribue à la solidité des os et des dents, à la transmission des messages nerveux et à la régulation des battements du cœur. Ainsi, le ministère de la Santé préconise depuis des dizaines d’années de consommer trois produits laitiers par jour en mettant en avant ces bienfaits. 

Des risques de maladies cardiovasculaires provoqués par le lait de vache

En revanche, cette boisson est à l’origine de nombreuses pathologies et de troubles de la digestion selon certaines études. Ainsi, près de 20 % de la population française serait intolérante au lactose, le sucre présent dans le lait, selon un article publié dans la revue scientifique Hépato-Gastro & Oncologie Digestive. Cette intolérance provoque donc, dans certains cas, des diarrhées, des ballonnements ou des douleurs au moment de la digestion d’un produit contenant du lait de vache. 

De plus, l’Agence nationale de sécurité sanitaire recommande de limiter les acides gras saturés à 10 % de nos apports énergétiques pour prévenir les maladies cardiovasculaires. Or près de 70 % des graisses contenues dans le lait de vache sont saturées et une surconsommation de ce produit favorise donc l’apparition de ces maladies voire de certains cancers. 

Le lait de vache favorise le développement de certains cancers

De surcroît, l’être humain est le seul mammifère à consommer le lait d’un autre animal. Ainsi, nous consommons un aliment qui est destiné aux veaux afin de grossir de quelques centaines de kilos contrairement aux hommes. Par conséquent, la présence de facteurs de croissance dans le lait peut avoir néfastes sur les adultes selon agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Ainsi, selon l’Anses, l’école santé publique de Harvard et l’Institut américain de la recherche sur le cancer, les facteurs de croissance augmentent le risque d’être touché par un cancer de la prostate, du sein et des ovaires. 

Cependant, il semble difficile, voire impossible, de retirer les produits à base lait de vache de notre alimentation. Pourtant, de plus en plus de personnes commencent à se diriger vers des laitages végétaux à base de soja, différents en tout point des laitages traditionnels. 

Jean Bodéré

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat sur le Fact Checking entre Curieux et l’EFJ Bordeaux avec les étudiants de seconde et troisième années de cette école de journalisme.

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