Je peux me réfugier sous un arbre, dans ma maison, il n’y a pas de danger… Plusieurs idées reçues circulent sur les orages et la foudre. Démêlons le vrai du faux, d’autant que les orages seraient de plus en plus nombreux !
Contrairement à ce que dit l’adage, la foudre frappe souvent deux fois au même endroit. Par exemple, le Pic du Midi dans les Pyrénées est une zone de foudroiement intense, tout comme la Tour Eiffel, foudroyée quatre fois par an en moyenne !
Mais pourquoi ? Parce que « les édifices de grande hauteur amplifient naturellement le champ électrique local, ce que l’on appelle l’« effet de pointe », principe mis en œuvre dans les paratonnerres (dispositif conçu par Benjamin Franklin) », selon Météorage, l’organisme de détection de la foudre.
Éclairs descendants et ascendants
Météorage précise qu’un éclair peut soit descendre vers le sol (« éclairs descendants »), soit monter vers le nuage (« éclairs ascendants »). La quasi-totalité des éclairs qui se produisent entre le nuage et le sol prennent naissance à l’intérieur du nuage (le cumulonimbus) et se propagent en direction du sol. Mais, en présence d’un orage, l’amplification de l’effet de pointe est tellement importante que des décharges électriques prennent naissance au sommet de l’édifice et se propagent en direction du nuage…
Mais où tombe la foudre ?
Certaines parties de la planète sont épargnées par les orages, en particulier les zones désertiques et polaires. Cependant, d’autres sont plus propices au foudroiement : en France, Nîmes (Gard) est trente fois plus foudroyée que Quimper (Finistère) en moyenne.
La foudre est attirée par deux caractéristiques : la hauteur et la conductivité d’un objet. Par conséquent, les terrains élevés, les objets saillants ou verticaux comme les clochers ou les arbres, et les objets conducteurs d’électricité tel le métal attirent davantage la foudre.
Mais attention, la foudre peut aussi frapper là où on ne l’attend pas, comme dans un plan d’eau par exemple. Donc au moindre nuage noir dans le ciel et encore plus en cas d’éclairs, on file se mettre à l’abri, on sort de l’eau, conductrice. Comment se protéger ensuite ? En rentrant calmement (sans courir) et sans parapluie au bout pointu métallique dans un bâtiment ou, à défaut, une voiture, qui fait normalement office de « cage de Faraday » (enceinte qui protège des nuisances électriques). Chez soi, on renonce à utiliser un appareil électrique, on les débranche, on évite de prendre un bain ou une douche et… on attend que l’orage passe.
Chaque année, une centaine de personnes est foudroyée en France et 15 à 25 en meurent. Mais la probabilité d’être frappé par la foudre au cours de sa vie reste très faible : 1 sur un million.
Florence Heimburger
Cet article est issu du livre 100 Fake news face à la science publié par Curieux chez First éditions
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