Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- L’Azuré du serpolet de retour en Angleterre

Petit papillon bleu, l’azuré du serpolet est l’un des lépidoptères les plus emblématiques de nos prairies et ce dans toute l’Europe. Pourtant, il n’est plus observé dans les régions du nord de la France depuis 40 ans. Pire, en Grande-Bretagne, il est déclaré comme éteint depuis 1979. Mais, il vient de refaire de son apparition outre-manche. Celui qui est nommé ici The Large blue n’est pas revenu par hasard sur ses terres mais par réintroduction.

Un travail fructueux des entomologistes de la Royal entomological society qu’explique France Info : « En 1983, quatre ans après son extinction outre-Manche, Sarah Meredith et David Simcox, ont décidé d’introduire dans des prairies-tests des chenilles de grands bleus collectées par eux en Suède. »
La réintroduction a été couronnée de succès quand lesdites prairies ont été protégées de tout piétinement, fauche ou autres pesticides. Ce qu’il fallait démontrer…

Et c’est ainsi que 750 000 œufs de ce papillon ont été recensés faisant de cet été 2022 le plus fécond pour l’Azuré du serpolet.
Un résultat très encourageant pour les scientifiques qui tentent de sauvegarder ou de réintroduire certaines espèces.

2- Une orchidée saoule les guêpes pour être pollinisée

« L’ivresse, c’est le dérèglement de tous les sens ». Qui aurait pu croire que cette citation d’Arthur Rimbaud aurait pu être utilisée pour les guêpes. C’est chose faite grâce à la découverte d’une technique redoutable d’une orchidée pour être pollinisée. L’épipactide pourpre qui reçoit la visite des guêpes ne devraient pas pouvoir bénéficier d’une bonne pollinisation. A l’inverse des abeilles qui gardent le pollen sur leurs pattes grâce aux peignes, laissant ainsi tomber du pollen dans les fleurs suivantes, la guêpe, elle se nettoie régulièrement. Peu efficace pour la pollinisation…

Alors cette rare orchidée produit du nectar riche en éthanol qui va rendre ivre la guêpe. Elle omettra ainsi de retirer le pollen. Mieux, comme l’explique Geo : « De plus, les mouvements erratiques des guêpes intoxiquées les amènent à visiter davantage de fleurs, déposant le pollen de l’une sur le pistil (organe floral femelle) d’une autre, et ainsi de suite – ce qui maximise encore davantage la pollinisation. »
Du pollen à butiner sans modération !

3- Un animal entre le grand requin blanc et le dragon de Komodo

Voici une découverte qui à de quoi peupler vos pires cauchemars. Même les scénaristes des films d’horreur n’y avaient pas pensé. La bonne nouvelle est que cette espèce a vécu il y a 66 millions d’année. Car cet animal que ses découvreurs définissent comme une espèce entre le grand requin blanc et le dragon de Komodo est un mosasaure. Une classe de dinosaure qui regroupe des reptiles marins plutôt de grande taille.

C’est le cas de cette espèce dont le fossile a été retrouvé au Maroc. Nommé Thalassotitan atroxatrox, il pouvait faire 12 mètres de long et faisait certainement régner la terreur avec ses dents imposantes de super-prédateur.
Les résultats de cette découverte sont présentées dans la revue scientifique Cretaceous Research. Les scientifique précisent qu’il « se caractérise par une grande taille, un crâne large, des mâchoires massives et une kinésis crânienne réduite, ce qui suggère qu’il était très adapté pour un carnivore. Les dents ressemblent à celles des épaulards dans leur forme conique robuste et présentent une usure et des dommages importants ».
A tel point que les chercheurs indiquent que Thalassotitan atroxatrox confirment que les mosasaures se trouvaient en haut de la chaîne alimentaire.

Alexandre Marsat

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