Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Les teckels, gladiateurs des arènes romaines ?
Ours, lions, léopards, etc. trouver des restes de ces animaux dans les vestiges d’une arène romaine n’a rien d’étonnant. Ce qui l’est plus, c’est de découvrir des restes de teckels. Oui le mignon petit chien, surnommé (affectueusement) « la saucisse sur patte ». Cet animal inconnu dans le bestiaire romain a été retrouvé sous le célèbre Colisée de Rome. Plus exactement dans ses égouts fouillés depuis le début de l’année 2022 par une équipe d’archéologues.
Interrogée par le Telegraph, la directrice du Colisée, Alfonsina Russo explique : Ils mesuraient moins de 30 cm. Nous pensons qu’ils ont peut-être été utilisés pour effectuer des tours acrobatiques comme vous le verriez dans un cirque aujourd’hui. Ou il se peut qu’ils aient été utilisés dans le cadre de chasses organisées ou même lancés contre des ours et des animaux. »
Des teckels en lieu et place de gladiateurs, cela peut prêter à sourire. C’est qu’on a l’image d’un petit chien inoffensif qui ne bouge pas du canapé de mémé. Or, comme les chasseurs le savent, c’est une espèce très persévérante et pugnace. Utilisée pour la chasse de petits et même de gros gibiers comme les ongulés et les sangliers. Ou encore comme chien terrier pour acculer les bêtes. Bref, le teckel n’a pas peur des plus grands que lui. L’affrontement avec des ours, notamment blessés ne serait pas étonnant.
2- Le plus vieil ADN jamais découvert a 2 millions d’années
Le compteur des paléontologues vient de s’emballer et cela met tous les scientifiques en ébullition. Le plus vieil ADN jamais découvert date de 2 millions d’années ! Quand on sait que le précédent était âgé d’un million d’années, on se rend compte de l’incroyable bond en arrière que nous offre cette découverte réalisée au nord du Groenland à l’embouchure d’un fjord.
C’est une formation sédimentaire de Kap København d’une centaine de mètres d’épaisseur qui a offert 41 échantillons d’ADN à une équipe internationale de scientifiques. 41 échantillons ! Leur analyse a permis de reconstituer l’écosystème qui régnait ici il y a deux millions d’années alors que la région était 10 à 20 degrés plus chaude qu’aujourd’hui.
Les chercheurs précisent dans leur étude publiée dans Nature : « L’enregistrement ADN confirme la présence d’ADN de lièvre et mitochondrial d’animaux, notamment des mastodontes, des rennes, des rongeurs et des oies, tous ancestraux de leurs parents actuels et du Pléistocène tardif. La présence d’espèces marines dont le crabe fer à cheval et les algues vertes ».
Cette découverte permise grâce aux sols gelés du pergélisol ouvre de nouvelles perspectives. Interrogé par Le Monde, Eske Willerslev, l’un des auteurs de l’étude précise « Je ne serais pas surpris si dans le grand nord, l’ADN nous permettait de remonter deux fois plus loin dans le temps. »
Le compteur n’a pas fini de s’emballer.
Alexandre Marsat
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