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1- Un vaccin prometteur contre l’asthme allergique

En plein démarrage de la saison des pollens de cyprès, parmi les plus allergisants qui existent, voici une nouvelle qui va réjouir les asthmatiques : l’arrivée prochaine d’un vaccin contre l’asthme. Plus exactement contre l’asthme allergique. Une maladie qui concerne la majorité des asthmatiques car comme l’indique le magazine de l’Assurance maladie de Paris, « chez les adultes, dans 50 % des cas, elle est d’origine allergique. Ce taux atteint 80 % pour les enfants ».

Cela fait plusieurs années que les scientifiques cherchent un vaccin pour contrer l’asthme allergique. Les chercheurs français de l’Institut Pasteur de Paris et de l’institut infinity de Toulouse associés à Neovacs viennent de dévoiler des résultats très encourageants pour leur vaccin nommé « Kinoïde » dans la revue scientifique Allergy. « Les équipes ont montré que ce vaccin était efficace pour produire des anticorps capables de neutraliser des protéines immunitaires humaines clés dans le déclenchement de l’asthme allergique, les cytokines IL-4 et IL-13 », se réjouit l’Institut Pasteur dans un communiqué de presse.

Dans ce type d’asthme, les allergènes  (acariens, pollens, poils d’animaux) vont déclencher une inflammation des bronches. L’Institut Pasteur précise : « cette exposition aux acariens et autres allergènes déclenche une surproduction d’anticorps appelés immunoglobulines E (IgE) et de protéines appelées « cytokines de type 2 » dans les voies aériennes. Ce phénomène entraine une cascade de réactions aboutissant à une hyperréactivité des voies respiratoires, une surproduction de mucus. »
Pour contrer cette inflammation, les asthmatiques ont l’habitude de prendre des corticoïdes. Mais ces derniers sont peu efficaces pour les asthmatiques sévères. C’est là que le vaccin pourrait prendre la relève en ciblant les cytokines.

Les tests effectués sur les souris sont très prometteurs et ouvrent probablement la voie à un test clinique chez les hommes.

2- Une prise de sang pourrait détecter les cancers

Voici une autre bonne nouvelle sur le plan de la santé. Des chercheurs australiens ont mis au point une prise de sang permettant de détecter des cancers. C’est une avancée considérable pour les malades. Cette technique évite les difficiles biopsies où une partie de la tumeur est prélevée pour analyse. La prise de sang est une technique bien moins simple qu’il n’y paraît. Si on savait que le sang peut avoir des marqueurs des cellules tumorales, il restait à pouvoir les isoler avec une prise de sang.

C’est donc fait avec la mise au point d’une technique innovante. Les scientifiques ayant publié les résultats de leur recherche dans la revue Biosensors and Bioelectronics expliquent : « La rareté des CTC (cellules tumorales circulantes) et le manque de biomarqueurs fiables pour les distinguer des cellules sanguines périphériques sont restés des défis majeurs pour leur mise en œuvre clinique. Ici, nous avons développé un dispositif microfluidique à gouttelettes statiques à haut débit avec 38 400 chambres, capable d’isoler et de classer le nombre de CTC métaboliquement actifs dans le sang périphérique à une résolution unicellulaire. »

A lire dans Sciences et Avenir. Et pour répondre à toutes vos questions sur le cancer, vous pouvez écouter le Podcast Curieux « en consultation » avec Amaury Daste, chef du service oncologie à l’hôpital Saint-André de Bordeaux.

Alexandre Marsat

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