Photo Emmanuelle Jacquot/Département de la Seine-Saint-Denis

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1- 200 sépultures qui racontent l’histoire de la basilique Saint-Denis

Voici la preuve que même les sites les plus connus peuvent encore révéler d’incroyables trésors archéologiques. C’est le cas de la basilique Saint-Denis. L’abbaye royale accueille les sépultures des rois et reines de France dès 639 avec le roi Dagobert et ce jusqu’à Louis XVIII. Une riche histoire qui aurait commencé dès 450 avec l’édification d’une chapelle en l’honneur du martyr saint Denis en 475 par sainte Geneviève.
La basilique aura connu de nombreuses modifications et agrandissements jusqu’au démantèlement de l’une de ses deux flèches en 1840 par Viollet-le-Duc (1). C’est dans le cadre de la prochaine réédification de cette flèche qu’une fouille archéologique préventive a été ordonnée.

Fouille du massif occidental de Saint-Denis, intérieur, première travée nord, dégagement des squelettes déposés à l’intérieur des cuves de sarcophages mérovingiens (fin Ve-VIe siècle). PHOTOS Emmanuelle Jacquot/Département de la Seine-Saint-Denis

C’est ainsi que les archéologues viennent de découvrir pas moins de 200 sépultures à l’intérieur et à l’extérieur de la basilique. Des sépultures qui racontent toute l’histoire de la basilique. De l’époque mérovingienne (Ve-VIIe siècle), c’est une soixantaine de sarcophages en plâtres qui a été découverte. Les archéologues de l’Inrap estiment qu’ils pourraient en découvrir une centaine. Ils expliquent dans un communiqué que ces sarcophages sont « organisés en rangées successives et une galerie funéraire a pu être mise en évidence. Les cuves de plâtre portent de nombreux décors moulés sur les parois. (…) Parfois, les défunts présentent des restes métalliques issus de vêtements. Cette répartition et ces caractéristiques révèlent assurément des distinctions sociales et la présence d’une aristocratie et d’une population monastique ». Succèdent ensuite de simples fosses sépulcrales, des tombes maçonnées ou des coffrages en bois.

Autant de sépultures qui rejoignent la grande histoire de la basilique où l’on peut admirer 70 gisants médiévaux des rois et reines de France.

(1) Au début du XIIIe siècle, la flèche de l’abbaye royale dépasse de trois mètres celles de Notre-Dame de Paris. Trois tornades successives en 1842, 1843 et 1845 vont la fragiliser. Elle est démontée pour être consolidée. Viollet-le-Duc critique alors les choix techniques de sa reconstruction et elle ne sera finalement jamais remontée. Objet de débats incessants entre les experts du patrimoine (voir l’article du Monde), il faudra attendre mars 2018 pour que le ministère de la Culture autorise son « remontage ». Le chantier qui devrait être achevé en 2028 peut être suivi sur : http://www.suivezlafleche.com/

2- Il récupère de l’eau depuis son rectum

Fans de blagues scatologiques, cette actualité est faite pour vous. Le Tribolium castaneum autrement appelé ver de farine a la faculté de recycler l’eau de ses excréments par un cheminement très complexe. Très utile pour celui qui, par définition, vit dans des conditions très arides.

Une équipe de recherche danoise est parvenue à décrypter le mécanisme moléculaire comme l’explique Sciences et Avenir : « Quelques expériences d’électrophysiologie leur ont révélé que NH1 était un gène important pour le transport d’ions dans les cellules du rectum et pour la captation d’eau par le même orifice. »
Même la farine qui ne contient que 1 à 2 % d’eau leur permet de satisfaire leur besoin en eau. Leurs excréments sont alors complétement secs. Une technique de survie très élaborée qui a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique PNAS.

Alexandre Marsat

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