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1- L’origine des nausées des femmes enceintes découverte

Une très (trop ?) large majorité des femmes enceintes ont expérimenté les désagréables nausées pendant leur grossesse notamment lors des premiers mois. Vous vous demandiez d’où cela pouvait bien provenir ? Des chercheurs ont identifié la raison : une hormone nommée GDF-15. Naturellement produite par le corps humain, elle est aussi présente dans le fœtus et se propage alors dans le corps de la femme enceinte. C’est à ce moment que les nausées vont se déclarer. Mais pourquoi toutes les femmes ne sont-elles pas sensibles à ces nausées et vomissements ? Marlena Fejzo, interrogée par Le Monde, biologiste à l’Université de Californie du Sud et première auteure de l’étude publiée sur le sujet dans Nature, explique : « Cette nouvelle étude suggère que des niveaux plus faibles de GDF15 avant la grossesse conduisent à une hypersensibilité à l’hormone ».

Dans l’abstract de l’étude, les scientifiques précisent que leurs résultats « soutiennent un rôle causal putatif du GDF15 d’origine fœtale dans les nausées et les vomissements de la grossesse humaine, la sensibilité maternelle, au moins en partie déterminée par l’exposition à l’hormone avant la grossesse, ayant une influence majeure sur sa gravité. »

Une découverte qui pourrait donc contrer les nausées en exposant les femmes qui ont un faible taux de GDF-15 (et donc plus sensibles à la production de cette hormone par le fœtus) avant la grossesse et notamment pour les patientes victimes d’hyperémèse gravidique.

L’hyperémèse gravidique est une maladie trop peu connue avec des nausées et des vomissements très présents suivis de perte de poids et de déshydratation qui touche pourtant 30% des femmes enceintes. Marlena Fejzo à l’origine de cette étude a d’ailleurs été atteinte par cette maladie pendant cette grossesse. Face au discours médical qui niait la virulence de ses symptômes, elle a décidé d’enquêter dessus.

L’étude prouve donc qu’il s’agit bien d’une maladie et pourrait déboucher sur un traitement.

2- Moitié mâle, moitié femelle, un oiseau exceptionnel a été observé en Colombie

Un tangara émeraude. Derrière ce joli nom ce cache une incroyable découverte réalisée par un biologiste dans la forêt tropicale colombienne. Alors qu’il était en vacances, Hamish Spencer, de l’université d’Otago de Nouvelle-Zélande a été sollicité par un ornithologue amateur pour observer l’oiseau car il avait les attributs mâles et femelles. Pour cette espèce, le mâle et la femelle se distingue facilement car monsieur est bleu (émeraude…) et madame verte (émeraude…). Or, cet individu était moitié vert, moitié bleu !

C’est ce que l’on appelle en biologie le gynandromorphisme bilatéral. Une spécificité qui fait de cette observation un évènement extraordinaire. Celle-ci a d’ailleurs donné lieu à une publication scientifique dans la revue Journal of field ornithology.

Et si vous vous interrogez sur le matériel reproductif de la bête à plumes (avouez-le), le biologiste vous répond dans l’étude : « Il est impossible de dire si les organes internes de notre oiseau étaient également gynandromorphes bilatéralement. Néanmoins, étant donné que le développement des gonades aviaires est autonome au niveau cellulaire, dépendant de la composition chromosomique des cellules plutôt que des hormones diffusées dans tout le corps, cela est poqqible. »
Impossible car ce tangara émeraude n’a pas été capturé. En revanche, vous pouvez l’admirer dans cette vidéo :

Alexandre Marsat

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