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1- Un crapaud toxique pourrait traiter l’anxiété et la dépression

Le crapaud serait un atout pour lutter contre la dépression et l’anxiété. Non, ce n’est pas une nouvelle posture de yoga ou un regard dans le vide… mais les toxines que portent sur elle une espèce de crapaud qui pourraient donner naissance à un traitement très efficace.

C’est une étude publiée dans la célèbre revue scientifique Nature par une équipe de scientifiques de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai de New York qui révèle que le venin du crapaud Incilius alvarius pourrait servir de traitement contre la dépression. Celui que l’on appelle Colorado RiverToad car il vit à proximité du Colorado a la fâcheuse habitude de sécréter des toxines pour se protéger quand il est en danger. Or, cette toxine hallucinogène bien connue de certains qui lèchent des crapauds toxiques à leurs risques et périls, nommée 5-MeO-DMT agit sur la sérotonine.

A l’heure actuelle, les traitements contre la dépression ou l’anxiété, les fameux antidépresseurs, consistent justement à agir notamment sur la sérotonine aussi surnommée molécule du bonheur. Vidal explique que « les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine agissent de façon ciblée sur la sérotonine. Ils augmentent la concentration de ce neurotransmetteur dans certaines zones du cerveau ».

La substance psychédélique émise par le crapaud du fleuve Colorado permet d’activer très fortement une famille de récepteurs de la sérotonine appelée 5-HT1A alors que jusqu’à maintenant c’était le 5-HT2A qui était principalement visé.

Dans un communiqué de presse de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai, les scientifiques précisent : « Nos résultats suggèrent que les récepteurs autres que le 5-HT2A modulent non seulement les effets comportementaux découlant des psychédéliques, mais peuvent également contribuer de manière substantielle à leur potentiel thérapeutique. En fait, nous avons été agréablement surpris par la force de cette contribution au 5-MeO-DMT, qui est actuellement testé dans plusieurs essais cliniques sur la dépression. Nous pensons que notre étude mènera à une meilleure compréhension de la pharmacologie complexe des psychédéliques qui impliquent de nombreux types de récepteurs. »

Le 5-MeO-DMT a pour l’instant été testé sur des souris et l’essai clinique est en effet prometteur d’autant qu’il n’a pas d’effet secondaire hallucinogène.

2- Les éléphants communiquent avec les oreilles, les odeurs et par le toucher

Non, les éléphants ne remuent pas les oreilles comme les vaches la queue pour éloigner les mouches… Ils le font pour communiquer avec leurs congénères. Avec des vocalises, des frottements tactiles, des secousses du sol ou encore des odeurs, l’éléphant peut émettre pas moins de 1200 signaux de communication.

On doit ce comptage a une équipe de chercheurs de l’Université de Vienne qui a observé un groupe de pachydermes au Zimbabwe dans la réserve de Jafuta. Leur étude a été publiée dans la revue scientifique Communications Biology.

On parle ici réellement de communication intentionnelle. Comme le précise une dépêche AFP qui a repéré cette étude, les chercheurs ont démontré que l’éléphant « adapte ses signaux à l’attention visuelle que lui porte son destinataire : il choisira plutôt des signaux tactiles ou audibles si son congénère ne le regarde pas, mais utilisera des signaux visuels silencieux, en battant des oreilles ou en déféquant, dans le cas inverse ».

Alexandre Marsat

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