Dès votre « bonjour » on sait tout de vos intentions… Des chercheurs ont analysé le « bonjour » parfait qui montre notre détermination ou notre bienveillance. Pour donner confiance, tout se base sur l’intonation
La première impression est la plus importante. Entretien d’embauche, oral d’examen, première rencontre, visite d’appartement, … on a tous pu l’expérimenter. Les meilleurs vendeurs le savent bien : l’allure, l’expression, le sourire… tout compte.
Mais ce n’est pas tout. Tout commence par un simple bonjour.
Selon l’intonation donnée à ce « bonjour » votre interlocuteur vous accordera ou non sa confiance. Rien que ça !
Autant dire que tout se joue sur seulement deux syllabes. Mieux vaut ne pas avoir la gorge enrouée ce jour là… C’est vrai qu’on a tous entendu des « bonjouuuuur » qui ferment la porte.
Derrière cette formule de politesse, on comprend tout de suite l’intention de la personne qui va nous parler : sa détermination, son assurance et son accueil chaleureux ou non. Une équipe de recherche du CNRS (1) qui a analysé la force de ce « bonjour » explique que le cerveau analyse la mélodie de la voix pour reconnaître « l’intention sociale » et « l’état émotionnel » de notre interlocuteur.
70.000 intonations
Les prononciations avec des mélodies descendantes ou ascendantes que connaissent bien les acteurs et tous ceux qui font de leur voix une profession vont être primordiales. Pour analyser toutes les prononciations possibles, les chercheurs ont dû utiliser l’outil informatique qui a créé de multiples « bonjour ». Appelé vocodeur de phases, il peut varier les intonations.
Ainsi 70.000 intonations du seul mot « bonjour » ont été créées.
Quarante cobayes ont écoutés les intonations différentes. Cela a permis aux chercheurs de comprendre comment notre cerveau procède pour interpréter les intentions de l’interlocuteur via son intonation.
Nous avons tous et toutes la même décryptage de l’intonation.
Les chercheurs expliquent : « pour paraître déterminé le mot doit être prononcé avec une hauteur descendante, plus marquée sur la deuxième syllabe. Au contraire, pour être perçu comme digne de confiance, la hauteur doit monter rapidement à la fin du mot ».
Alexandre Marsat
(1) Au sein du laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (CNRS/IRCAM/Ministère de la Culture/Sorbonne Université) , du Laboratoire des systèmes perceptifs (CNRS/ENS Paris ) et de l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix – Marseille université)
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