Le tonnerre gronde, le ciel se zèbre d’éclairs. A découvert, sur une plage ou en montagne, c’est la panique. Petits rappels pour ne pas se trouver trop dépourvu.
On a beau avoir repérer les gros nuages noirs en forme de chou-fleur, les fameux cumulonimbus, et pris le chemin du retour, que l’on soit en montagne ou sur la plage, il est parfois trop tard. Le vent souffle, le tonnerre gronde et de premiers éclairs apparaissent. En famille ou entre amis, chacun rivalise dès lors de préconisations souvent contradictoires. Mieux vaut pourtant avoir des certitudes sur ce sujet. Selon Planetoscope, site de statistiques écologiques au niveau mondial, la France reçoit en moyenne un million d’impacts de foudre par an. Entre 100 et 300 personnes sont foudroyées chaque année et une quinzaine succombe à ses blessures.
Ne pas courir à grandes enjambées
De fait, les comportements qui protègent sont assez contre-intuitifs, c’est là toute la difficulté. Le premier réflexe qui nous traverse est de courir à toute vitesse, histoire de rejoindre au plus vite un abri. Erreur. Il faut justement éviter les grandes enjambées. Si la foudre tombe non loin, le champ électrique se diffuse dans le sol. Il peut dès lors se produire le phénomène dit de « tension de pas ». Le différentiel de tension entre le pied droit et le gauche, d’autant plus s’ils sont très écartés, peut en effet provoquer l’électrocution. Il faut dès lors rester pied-joint (là, les pieds sont au même potentiel) ou si on marche, y aller à petit pas.
Éviter les arbres mais se mettre boule
L’autre réflexe est de courir se réfugier sous les branches d’un arbre. Autre faute. L’arbre, comme tout point haut (sommet, tour d’église, poteau, pylône électrique…), est une cible pour la foudre. Le risque est d’autant plus grand si cet arbre est isolé. A l’intérieur de la forêt, si tous les arbres sont de la même hauteur, la probabilité d’être frappé par la foudre est en effet plus faible. Il faut donc accepter de se prendre une bonne saucée (s’il ne s’agit pas d’un orage sec), rester loin des arbres, au moins 3 mètres, et prendre la position accroupie sur ses talons, les pieds joints, et les mains sur la tête inclinée. Ainsi la probabilité d’être foudroyé est 50 fois moins élevée que sous l’arbre ou sous un édifice pouvant attirer la foudre. Pourquoi s’accroupir ? Si l’on est debout, le risque s’accroît. Selon Frédéric Elie, docteur en dynamique des fluides, ainsi entre un enfant de 1,40 m et un adulte de 1,80 m le risque de foudroiement augmente de 65%.
S’écarter des autres
Si vos chaussures contiennent du métal, pensez à les enlever. Il faut aussi se délester de tout objet métallique -très conducteurs-, ne pas non plus partir à grands pas sous son parapluie ou tracer dans les dunes à découvert avec le parasol de plage sous le bras.
Dans la panique, on aurait aussi tendance à rester groupés face à l’adversité. Nouvelle erreur : il faut en effet s’écarter les uns des autres d’au moins 3 m, pour éviter un effet de foudroiement en chaîne par amorçage entre personnes.
Sachez de plus que les zones d’eau sont les endroits les plus dangereux. Si vous êtes en pleine baignade, dans un lac ou à la mer, sortez immédiatement et séchez-vous. Le corps mouillé aussi bien que l’eau sont bons conducteurs d’électricité. Si vous êtes dans l’eau et qu’il y a un risque imminent de foudroiement, restez zen (facile à dire) et surtout avec le corps le plus immergé possible. Dès lors, le risque est moindre, la tête ne présentant qu’une très faible hauteur par rapport aux hauteurs des vagues.
Redescendre de la montagne ou s’abriter sous des rochers
Enfin, si vous êtes en haut d’une crête de montagne ou de colline, redescendez plus bas si vous avez le temps ou sinon abritez-vous sous une avancée de roches en surplomb, si c’est possible, mais sans vous appuyer à la paroi qui pourrait être conductrice. Si des courants d’air s’échappent cependant de cette faille, mieux vaut abandonner cet abri car il est peut-être un passage privilégié pour le courant de foudre.
Si vous avez le temps de rejoindre votre voiture, vous pouvez vous y réfugier en toute sécurité. Son corps métallique forme ce qu’on appelle la cage de Faraday qui protège des effets des ondes électriques et magnétiques. Ouf!
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