L’arrivée des beaux jours nous enchante mais pour les allergiques, c’est l’heure des rhinites ! D’ici 2050, ce n’est pas moins de 50% de la population qui sera allergique. Alors comment s’en prémunir ?

1- Pourquoi sommes-nous allergiques ?

Les non-allergiques restent impassibles devant une personne qui fait une crise d’allergie respiratoire. Voire même dubitatifs. Pourtant, aujourd’hui, pas moins de 25% de la population est allergique. Bref, impossible d’accuser la somatisation.

Les allergiques peuvent se réjouir d’avoir quelque chose en plus car la crise d’allergie est déclenchée par une surréaction de notre système immunitaire à un corps étranger comme il le fait avec une bactérie, un parasite ou un virus. Pour les allergiques respiratoires, dès qu’un allergène entre en contact avec la muqueuse respiratoire, c’est branle-bas de combat. Le tout suivi d’éternuements, nez qui coule, gorge qui gratte : c’est que l’on appelle la rhinite allergique. Cela peut aussi s’accompagner d’une conjonctivite allergique.

Là, c’est la totale.  

2- Comment se protéger ?

Les symptômes de la rhinite allergique proviennent de la production d’histamines par le corps pour se protéger. C’est pourquoi les allergiques sont familiers avec les antihistaminiques qu’ils prennent quand la crise arrive. Et parole d’allergique, vous apprenez à connaître la survenue d’une crise !

Il est aussi possible de prendre en prévention ces antihistaminiques sous les conseils d’un médecin allergologue en suivant les arrivées des allergènes. Pour cela, le corps médical peut s’appuyer sur le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) qui recense département par département les pollens allergisants. Une application bien connue des allergiques est d’ailleurs disponible pour tous.

Et surtout, si pendant les périodes de pollinisation, vous ressentez les symptômes de rhinite allergique, il faut absolument consulter un allergologue pour une bonne prise en charge.

3- Quels gestes à adopter

Si vous êtes allergiques, limitez évidemment le contact avec les allergènes. Pour cela, il faut d’abord éviter d’aérer votre logement aux heures de pollinisation : vous pouvez ouvrir vos fenêtres très tôt le matin ou le soir. Ensuite, il ne faut pas faire de sport en extérieur (en réalité, en pleine rhinite, vous n’avez pas envie de sautiller…).

En voiture, n’ouvrez pas les fenêtres et utilisez l’option air recyclé. N’étendez pas votre linge dehors aux heures de pollinisation. Et enfin, lavez-vous les cheveux le soir car ils sont de formidables stock à pollens…

Il est préconisé de rester chez soi mais c’est plus simple à dire qu’à faire surtout quand la période d’allergies aux pollens s’étend de plus en plus avec le réchauffement climatique.

Et nos logements ne sont pas forcément des lieux vierges de tout allergène. Un allergique aux pollens est souvent sensible à d’autres allergènes comme les chiens, chats et acariens. Pour les animaux, les allergologues conseillent leur éviction.

Pour les acariens, c’est plus compliqué. On appelle souvent cette allergie, « l’allergie à la poussière » car ces microscopiques arachnides aiment s’y réfugier. Ils vont aussi déclencher des rhinites allergiques comme avec les pollens (et souvent de l’asthme allergique chez les asthmatiques).
Pas de répit pour les allergiques : les acariens vont pulluler en automne et en hiver… quand la pollinisation s’est arrêtée.

Alexandre Marsat

Pour aller plus loin : Le pollen allergisant dopé par le changement climatique

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