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1- Calvitie : des variants génétiques responsables de la perte de cheveux

Alopécie. Ce mot fera certainement partie des mots qui représenteront le mieux l’année 2023. Et ce depuis que l’ancien premier ministre, Edouard Philippe, a désigné la maladie responsable de sa perte de cheveux brutale. Un mot-valise pour définir une calvitie dont les causes sont multiples.

Les facteurs génétiques sont connus. Et des chercheurs viennent justement de découvrir des nouveaux variants génétiques responsables de l’alopécie. Si 80% des hommes sont touchés un jour ou l’autre par la perte de cheveux, le premier responsable est un variant génétique sur le chromosome X transmis par la mère. 

En tout, comme l’explique Science et Avenir, « la recherche s’est concentrée sur les variants génétiques les plus répandus et a pu identifier plus de 350 loci, c’est-à-dire des régions d’un chromosome, qui seraient responsables de la chute de cheveux ».

Les nouveaux variants génétiques qui viennent d’être découverts par des scientifiques de l’Université de Bonn pourraient ne concerner que quelques personnes atteintes de calvitie. C’est en analysant les séquences génétiques de plus de 70 000 hommes qu’ils sont parvenus à identifier des variants génétiques responsables de chute de cheveux sur 5 gènes.

Pour ces chercheurs, leur étude publiée dans Nature Communications pourrait permettre de mieux comprendre les causes de l’alopécie, et d’améliorer sa prédiction et son traitement.

Les hommes de plus de quarante ans croisent les doigts.

2- Chez les animaux, l’homosexualité joue un rôle social

Passées des décennies de tabous, l’homosexualité chez les animaux n’est plus à démontrer. Les preuves de comportements homosexuels sont une évidence indéniable. Le Museum national d’histoire naturelle rappelle d’ailleurs que « Les comportements homosexuels, allant de la coparentalité aux relations sexuelles, ont été décrits chez plus de 1 500 espèces animales. » Mais des chercheurs ont décidé de regarder de près ces pratiques pour analyser leur évolution dans le règne animal.

Pour eux, chez les mâles comme chez les femelles, les comportements homosexuels « pourrait jouer un rôle adaptatif dans le maintien des relations sociales et l’atténuation des conflits ». A retrouver dans leur étude publiée le 3 octobre 2023 dans la revue scientifique Nature communications.

3- Le tigre de Tasmanie pourrait ressusciter

On n’arrête pas le progrès… Le recueil de l’ARN de tigre de Tasmanie pourrait permettre de faire revivre cette espèce dont l’ultime individu est mort en 1936 dans un zoo d’Australie. Ses congénères de Tasmanie où l’espèce était endémique avait été tous tués, accusés de s’attaquer aux animaux d’élevage.

Ce sont des scientifiques suédois qui sont parvenus à extraire l’ARN d’une dépouille d’un tigre conservée dans un musée de Stockholm et mort il y a 130 ans. Leur étude est publiée dans la revue scientifique Genome research.

Entre l’excitation de voir revivre une espèce disparue, les questions éthiques et le fait de se déculpabiliser sur la perte de biodiversité… le débat devrait vite s’auto-alimenter.

Alexandre Marsat

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