Medical worker in protective costume looking at samples in her hands while standing at medical laboratory

La recherche progresse partout. Tests, vaccins, traitements… des pistes s’ouvrent dans tous les pays. De quoi rester optimiste. Mais aussi de trouver le temps long. Car tout est désormais une question de rapidité

Allemagne : test express

Le laboratoire Roche (Suisse) a développé un test dont les résultats sont disponibles en 15 minutes. Il sera disponible dès début octobre en Allemagne. Comme le test nasal actuel, il prend un échantillon dans le nez et , à cause de cela, ne pourra être effectué que par un professionnel. Il se concentre sur la protéine typique émise par le virus et parvient à déterminer sa présence à 96,52 %. Un chiffre que beaucoup jugent encore insuffisant, laissant penser à un malade potentiel qu’il peut être plus libre de ses actions qu’il ne le devrait.

Ce test rapide intéresse beaucoup, car il pourrait notamment être utilisé à l’entrée des trains ou des avions, dans les entreprises ou lorsqu’on veut visiter une personne fragile. Le laboratoire n’a pas annoncé son prix mais promet qu’il sera modéré.

Russie : le vaccin Sputnik sur orbite

Le vaccin russe Sputnik V a provoqué la production d’anticorps dans 100 % des cas lors de ses premiers essais et n’a pas entraîné d’effets secondaires notoires souligne une étude conduite sur 76 personnes par les Russes en juin-juillet. L’étude est parue dans The Lancet et elle précise que « un essai plus large, plus long et incluant des placebos est nécessaire pour établir la sécurité à long terme et l’efficacité du vaccin. » Mais avec cette première publication assortie d’un essai sur 40 000 personnes qui a débuté début septembre, les autorités russes estiment avoir fait taire les critiques.

Par ailleurs, un laboratoire allemand qui s’est penché sur ce vaccin le trouve très encourageant. Mais l’OMS ne croit pas possible de disposer largement d’un vaccin avant mi-2021.

Grande-Bretagne : les stéroïdes améliorent la survie

Au mois de juin dernier, un essai mené par le NHS (service de santé britannique) avait démontré qu’un patient sur huit placé sous respirateur voyait ses chances de survie améliorées par un stéroïde commun et bon marché, le dexamethasone. Une méta analyse rassemblant les résultats de six autres essais dans le monde montre que les chances de survie des patients en situation critique augmentent de 20 % grâce à un autre stéroïde, l’hydrocortisone. Au final, 68 % des patients gravement atteints survivent avec un stéroïde contre 60 % sans.

Jean-Luc Eluard

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