monde

La situation s’améliore en Europe malgré des fragilités à prévoir mais elle s’aggrave dans le reste du monde. On n’en a pas fini avec une maladie apparue peut-être plus tôt que ce que l’on croyait.

Allemagne VS Italie : grosse différence d’anticorps dans le sang

En analysant les dons de sang de ces trois derniers mois à Hambourg, les chercheurs de la clinique universitaire Eppendorf ont trouvé que moins de 1% des donateurs avaient des anticorps du coronavirus. Selon eux, cela montre qu’il n’y avait aucune immunité latente au début de la pandémie. Mais aussi que la proportion des gens présentant des anticorps n’avait pas spécialement augmenté : elle était de 0,7% en avril mais était retombée à 0,3% en mai. Ces chiffres montrent aussi que le taux de patients asymptomatiques est très faible.

Par contre, à Bergame, une des villes italiennes les plus touchées, 57% des habitants montrent des signes d’anticorps, chiffre que descend à 30% auprès des personnels de santé.

OMS : la pandémie s’aggrave

L’OMS a annoncé que la pandémie atteignait actuellement à un pic dans le monde. Certes, la situation s’est améliorée en Europe mais dimanche 7 juin 2020, on a enregistré 136.000 nouveaux cas dans le monde, le chiffre le plus élevé jamais atteint. Les trois-quarts de ces nouveaux cas se sont déclarés dans seulement dix pays d’Amérique et d’Asie du Sud-est. En outre, la plupart des pays africains notent toujours une augmentation des nouveaux cas.

 

États-Unis : Trump, l’effet poison

Plus d’un tiers des Américains ont fait un usage nocif de désinfectants suite aux déclaration de Donald Trump demandant s’il ne serait pas utile d’introduire ces produits ménagers dans le corps pour soigner le Covid-19. Dans une étude réalisée après « une forte augmentation » des appels dans les centres anti-poison, il apparaît que 39% des Américains ont eu un comportement dangereux. Laver la nourriture à la javel, utiliser des produits ménagers purs sur la peau et inhaler voire avaler des désinfectants ménagers sont les plus courants. Et 4% ont bu ou se sont fait des gargarismes avec des solutions de javel diluée, de l’eau savonnée ou des désinfectants ménagers.

 

Chine : le virus est-il apparu dès le mois d’août ?

Des analyses d’images satellites des parkings des hôpitaux de Wuhan montrent une fréquentation fortement accrue dès le mois d’août 2019 avec un pic en décembre 2019. Des chercheurs d’Harvard et des hôpitaux de Boston ont aussi trouvé que les recherches internet sur les mots clés « diarrhée » et « toux » ont augmenté soudainement trois semaines avant l’apparition des premiers cas confirmés.

Les analystes sont toutefois prudents sur la signification de la présence accrue de véhicules sur les parkings des hôpitaux mais « nos découvertes confirment l’hypothèse que le virus a émergé naturellement en Chine du sud et circulait potentiellement au moment de son apparition à Wuhan. »
En tous cas, « il y a clairement eu une certaine disruption sociale bien avant ce qui est apparu comme le début de l’épidémie. »

Jean Luc Eluard

Image par stokpic de Pixabay

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