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1- Les animaux ont profité du Covid-19 pour reprendre des territoires

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent… Voici une bonne nouvelle liée à la pandémie de la Covid-19. Au moment des confinements, Curieux avait expliqué que des espèces de plantes comme de rares orchidées pointaient le bout de leur pétale car les tondeuses ne tournaient plus dans les parcs publics. Cette réappropriation de l’espace est aussi valable pour les espèces animales.

Ainsi, cette période de confinements répétitifs nommée « anthropause » a vu les villes et les routes même en pleine campagne être désertée de ses humains et de leurs véhicules. Un calme soudain qui a offert aux animaux la possibilité de se balader tranquillement et même d’occuper les zones urbaines.

Une étude scientifique publiée dans la revue Science a mesuré ce phénomène. L’équipe internationale de 175 scientifiques à l’origine de cette étude a suivi pas moins de 2300 animaux parmi 43 espèces de mammifères équipés de colliers GPS. Ces trajectoires comparées aux données de l’année précédente ont révélé que les animaux ont bien élargi leur trajectoire investissant même les villes.

Marlee Tucker, première auteure de cette étude précise dans le communiqué de presse de son université de Radboud aux Pays-Bas : «Nous avons constaté que, pendant les fermetures strictes, les animaux parcouraient jusqu’à 73% de plus de distances sur une période de 10 jours que l’année précédente, lorsqu’il n’y avait pas de fermeture. Nous avons également constaté que les animaux se trouvaient en moyenne 36 % plus près des routes que l’année précédente. » Ours, éléphants, cerfs, etc. ils se sont non seulement déplacés plus facilement mais aussi plus loin.

Nuria Selva, co-auteure de l’étude, conclue l’étude en indiquant : « Cette recherche montre également que les routes cessent d’être une barrière lorsque la circulation humaine s’arrête également et que les animaux réagissent assez rapidement à ces changements de comportement humain. Cela signifie que faire quelques ajustements à notre propre comportement pourrait avoir un effet positif sur les animaux ».

« Quelques ajustements » : les aménageurs publics savent maintenant comment procéder… A bon entendeur.

2- La jeunesse de l’intestin, solution contre le vieillissement ?

L’adage populaire veut que l’ « on a l’âge de nos artères » mais on pourra bientôt dire qu’ « on a l’âge de nos intestins ». Du moins si l’on en croit cette étude scientifique publiée dans Nature Aging.

Nous savions déjà qu’en vieillissant, l’intestin laisse de plus en plus passer des bactéries qui vont accélérer le vieillissement de l’organisme. Mais cette étude pilotée par des chercheurs CNRS de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement de Nice va plus loin. L’étude dévoile qu’en retardant le vieillissement de l’intestin chez le poisson-zèbre, on retarde le vieillissement général.

Pour arriver à cette conclusion, ils ont ajouté un fragment d’ADN qui lance la production d’un enzyme permettant d’allonger la longueur des télomères qui raccourcissent en vieillissant. Résultat : ils ont limité le vieillissement de l’intestin mais aussi de tout l’organisme !

Le CNRS se réjouit dans un communiqué de presse : « Ce phénomène régénère la fertilité et la santé générale des individus au fil du processus normal du vieillissement et augmente la durée de vie sans risque associé de développer un cancer. »

Bref, on a définitivement l’âge de nos intestins.

Alexandre Marsat

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