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1- Et si l’endométriose était d’origine bactérienne ?

C’est une découverte médicale qui pourrait ouvrir la voie à une meilleure prise en charge des femmes victimes d’endométriose. Et elles sont nombreuses. On considère que ce fléau médical longtemps ignoré touche pas moins de 10 à 15% des femmes en âge de procréer.
Le docteur Benjamin Merlot, chirurgien gynécologique explique à Curieux que « l’endométriose est une pathologie compliquée qui provient de l’endomètre, muqueuse qui tapisse l’utérus. Dans cette maladie, les cellules qui constituent l’utérus migrent anormalement en dehors de celui-ci et colonisent d’autres organes de l’abdomen : le côlon, la vessie, le diaphragme, les nerfs, altérant leur fonctionnement ». Le tout suivi de douleurs intenses (et anormales) lors des règles ou des rapports sexuels.

L’origine de la maladie était jusqu’alors mal connue. Mais une étude japonaise vient donc de proposer une piste intéressante en identifiant une bactérie qui peut déclencher la maladie.

Les chercheurs de l’Université de Nagoya ont publié le résultat de leur étude dans la revue Science Translational Medicine. Ils y précisent : « nous avons démontré un rôle pathogène de Fusobacterium dans la formation de l’endométriose ovarienne ».

Qui dit bactérie dit antibiotique… Les chercheurs ont donc testé un antibiotique au métronidazole et au chloramphénicol (chez des souris) dont le résultat est très encourageant : « le traitement antibiotique a largement empêché l’établissement de l’endométriose et réduit le nombre et le poids des lésions endométriotiques établies dans le modèle murin », expliquent-ils dans leur étude.

Les chercheurs japonais vont maintenant procéder à un essai clinique pour observer si ce traitement produit les mêmes effets chez la femme.

C’est en tout cas une piste intéressante pour une maladie sous-diagnostiquée et où les malades sont en errance thérapeutique alors qu’elle touche plus d’1 femme sur 10. 

A lire aussi le livre de la journaliste Aude Ferbos : Graines de sel

2- La Nasa va ramener des matières extraterrestres

C’est une mission très délicate et de grande valeur scientifique à laquelle se prépare la Nasa. La sonde Osiris-Rex va atterrir sur Terre avec à son bord des régolithes c’est-à-dire des échantillons de roches et de poussières. Ils proviennent de l’astéroïde Bennu, un astéroïde de 500 mètres de diamètre que la sonde Osiris-rex a quitté il y a deux ans. Un long voyage pour parcourir les 300 millions de kilomètres qui séparent l’astéroïde de la planète Terre. L’atterrissage de la capsule lâchée par la sonde est prévu dans le désert de l’Utah pour le 23 septembre.

Elle rejoindra sous bonne escorte la base de Houston où un laboratoire a été spécifiquement construit pour l’analyse de ces 250 grammes de régolithes. La Nasa se réjouit de cette collecte dans un communiqué l’intérêt de ces matières extraterrestres : « les échantillons devraient donner un aperçu du rôle que des astéroïdes similaires ont joué dans la formation des planètes et la livraison de matière organique et d’eau à la Terre qui ont finalement conduit à la vie ».

Il faudra attendre fin 2025 pour connaître les résultats des analyses.

Alexandre Marsat

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